La police turque a arrêté dimanche au moins 30 personnes dans la province de Diyarbakır (Amed), à la suite d’un congrès du parti pro-kurde pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM). Par ailleurs, le ministre turc de la Justice a annoncé qu’une enquête avait été ouverte contre la convention pour « apologie du crime et des criminels » et « propagande d’une organisation illégale ».
Immédiatement après le 1er Congrès ordinaire de l’Assemblée des jeunes du parti DEM, des affrontements ont éclaté entre la police et les jeunes présents, entraînant la détention forcée de dizaines de personnes. Des rapports et des images suggèrent que les jeunes arrêtés ont été victimes de violences lors de l’intervention de la police.
L’Assemblée des jeunes du parti DEM a organisé le congrès dans le but de promouvoir le dialogue. Lors de l’événement, les participants ont appelé à la libération du leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, et à une solution démocratique à la question kurde dans le pays. Tuncer Bakırhan, co-leader du parti DEM, et plusieurs députés ainsi que des représentants d’organisations de la société civile de la ville ont assisté au congrès.
Des témoins oculaires ont signalé une forte présence policière et le recours à la force pour disperser le rassemblement. Les jeunes détenus devraient faire l’objet de poursuites judiciaires.
Par ailleurs, le ministre de la Justice, Yılmaz Tunç, a annoncé qu’une enquête avait été ouverte contre la convention pour « glorification du crime et des criminels » et « propagande d’une organisation illégale ».