SYRIE / ROJAVA – Les trois attaques de drones turcs d’hier ciblant la campagne de Qamishlo ont fait 2 morts et cinq blessés selon les autorités locales qui accusent la Turquie de se venger des récentes arrestations des terroristes de DAECH au Rojava.
Hier, la province de Qamishlo a subi 3 attaques de drones turcs, dont la première a eu lieu contre une installation de service dans la ville de Rumelan, tandis que dans l’après-midi, les drones turcs ont ciblé deux voitures près du village de Shurak, sur la route reliant Qamishlo et Tirbespiyê, près de la ville de Tal Maarouf. L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a annoncé ce matin que deux personnes avaient été tuées et cinq autres blessées lors des attaques turques d’hier contre la campagne de Qamishlo.
L’Administration autonome du Rojava a déclaré, dans un communiqué, que les attaques visent à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité dans les zones contrôlées par l’AANES et à saper tous les efforts visant à éliminer le terrorisme de l’État islamique (EI), en particulier à la suite des récentes opérations des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des unités anti-terroristes (YAT) en coordination avec la Coalition internationale dirigée par les États-Unis, qui a conduit à l’élimination de plusieurs cellules dormantes de l’État islamique (EI) et à l’arrestation des cadres de l’EI.
Mercredi, trois voitures ont été ciblées lors d’attaques turques distinctes dans la campagne de Qamishli.
« Le ciblage par la Turquie d’installations et d’infrastructures vitales est un crime de guerre qui vise à saper le travail des installations de l’AANES », ajoute le communiqué.
Du 5 au 9 octobre, la Turquie a attaqué 104 sites dans le nord et le nord-est de la Syrie, y compris des infrastructures vitales telles que des stations d’électricité, de gaz, d’eau et des établissements d’enseignement, avec plus de 580 frappes aériennes et terrestres, selon un communiqué de l’AANES.
Ces frappes ont eu lieu à la suite d’une déclaration du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, dans laquelle il menaçait de frapper un plus grand nombre de cibles en Syrie et en Irak en représailles à l’attaque d’Ankara.
Le 1er octobre, deux individus ont perpétré un attentat à la bombe devant le bâtiment du ministère de l’Intérieur à Ankara, en Turquie, blessant deux policiers.
Le 4 octobre, Fidan a prétendu que les deux assaillants avaient été entraînés en Syrie et déclaré que: « Désormais, toutes les infrastructures, grandes installations et installations énergétiques appartenant [aux groupes armés kurdes] en Irak et en Syrie sont des cibles légitimes pour nos forces de sécurité ».