TURQUIE / KURDISTAN – La femme politique kurde, Leyla Zana est de nouveau persécutée par la justice turque qui l’accuse d’avoir reçu des prix / récompenses d’un État avec lequel « la Turquie est en guerre » (on ne sait pas quel est le pays avec lequel la Turquie est en guerre).
La politicienne kurde Leyla Zana comparaîtra devant le tribunal le 7 septembre, après des années passés recluse dans un village de la province kurde de Diyarbakir (Amed).
Leyla Zana, une éminente politicienne kurde et ancienne députée du Parti démocratique des peuples (HDP), est de nouveau persécutée par la justice turque après près de six ans passés loin des regards. Elle est accusée d’« avoir reçu des récompenses d’un État en guerre avec la Turquie », de « faire de la propagande pour une organisation terroriste [PKK] ». L’acte d’accusation a été accepté par un tribunal d’Ankara.
L’ancienne élue du HDP, connue pour son dévouement à la défense des droits des Kurdes en Turquie, s’est vu retirer son statut de parlementaire en 2018 en raison de problèmes de santé. Récemment, une photo d’elle a été partagée sur les réseaux sociaux lors d’une fête, marquant la première apparition publique après plusieurs années passées dans un village reculé d’Amed.
Les procureurs soutiennent que les discours passés de Zana pendant son mandat de parlementaire ont violé la loi et que son acceptation de récompenses internationales est considérée comme l’acceptation des avantages d’un État avec lequel la Turquie est en conflit. En 1994, elle a notamment reçu le prestigieux prix Rafto pour ses efforts pacifiques dans la promotion des droits humains kurdes, suivi du prix Sakharov du Parlement européen pour son engagement en faveur de la liberté de pensée et des droits humains. Cependant, en raison de son emprisonnement pour « séparatisme » et liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), elle n’a pas pu personnellement recevoir ces récompenses jusqu’à sa libération en 2004.
La première audience de son procès doit avoir lieu le 7 septembre.
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