TURQUIE / KURDISTAN – Des images de la violence des soldats contre plusieurs bergers kurdes du district de Licê, dans la province de Diyarbakir (Amed) ont été publiées sur les réseaux sociaux. Hanifi Yalavuz, l’un des bergers, a déclaré : « Ils nous ont accusés de leur avoir tiré dessus. Ils nous ont jetés par terre et nous ont donné des coups de pied à la tête. »
Quatre membres de la famille Yalavuz, qui travaillaient comme bergers dans le hameau de Metmûr (Kalkanlı) du quartier rural de Bêşiştê (Türeli) du district de Licê, ont été violentés par des soldats turcs. L’incident, qui se serait produit le 3 juin, a fait surface lorsqu’un utilisateur de TikTok nommé « Sergent-spécialisé Berk » a partagé les images avec le commentaire « vengeance » sur les réseaux sociaux.
Images partagées
Dans les images, on voit que 3 personnes menottées dans le dos et sont couchées au sol, et une personne parle à un soldat en position assise. On entend un civil étendu par terre dire : « Je dors ici pour du pain », et on entend un soldat prendre des photos dire : « Que Dieu vous… ».
Un berger raconte la violence subie
Hanifi Yalavuz, qui est apparu dans les images et est menotté dans le dos, a raconté à l’agence Mezopotyama (MA) ce qui s’est passé. Yalavuz a déclaré: « Nous étions sortis avec les animaux la nuit. Des affrontements [armés] ont éclaté à 03h20, et quand ils se sont calmés, ils nous ont rattrapés. Ils nous ont accusés de leur avoir tiré dessus. Ensuite, ils nous ont jetés par terre et nous ont menottés. Ils nous ont torturés et insultés. Ils nous ont donné des coups de pied dans la tête. »
Des responsables militaires demandent des excuses
Précisant qu’ils se sont plaints au poste de police du quartier après avoir subi des violences, Yalavuz a déclaré : « Ils m’ont appelé au poste de police le lendemain. Ils ont dit : « On ne le savait pas. Ils vous ont torturés et insultés. Nous allons les punir en conséquence. » Ensuite, ils m’ont libéré. Celui qui parle dans la vidéo, c’est moi. J’ai parlé plus mais ils l’ont coupé. J’ai dit que je travaillais jour et nuit pour gagner de l’argent. Nous gardons les animaux pour gagner notre pain. Nous y sommes depuis environ un mois et demi. »
Agence Mezopotamya