L’ONG internationale de défense des droits humains, HRW alerte l’opinion publique mondiale face aux risques de condamnation à mort de milliers de manifestants arrêtés en Iran depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans par la police des mœurs à Téhéran.
Human Rights Watch (HRW) rappelle que certaines charges retenues contre des manifestants dans le cadre de procès inéquitables comportent le risque d’une condamnation à mort et poursuit:
« Depuis le 16 septembre, les manifestations se sont étendues à au moins 133 villes et 129 universités ainsi qu’à plusieurs écoles secondaires, selon l’Agence de presse des militants des droits de l’homme (HRANA).
Des groupes de défense des droits humains enquêtent actuellement sur les décès signalés d’au moins 284 personnes, dont 45 enfants. Des dizaines de membres des forces de sécurité auraient également été tués, selon les médias officiels. Human Rights Watch a documenté l’utilisation illégale par les forces de sécurité d’une force excessive ou létale, y compris des fusils de chasse, des fusils d’assaut et des armes de poing contre des manifestants dans des environnements largement pacifiques et souvent surpeuplés dans 13 villes du pays.
« Les agences de sécurité iraniennes emploient vicieusement toutes les tactiques à leur disposition – notamment la force létale contre les manifestants, l’arrestation de défenseurs des droits humains et de journalistes, la diffamation et les simulacres de procès fictifs – pour écraser toute forme de dissidence », a déclaré Tara Sepehri Far, chercheuse senior sur l’Iran à Human Rights Watch. « Pourtant, chaque nouvelle atrocité ne fait que renforcer les raisons pour lesquelles les Iraniennes et Iraniens exigent des changements fondamentaux dans une autocratie corrompue.
La communauté internationale devrait être particulièrement vigilante quant à la situation des personnes détenues et de celles qui risquent d’être condamnées à mort. Exiger la libération inconditionnelle et mettre fin aux simulacres de procès des personnes arrêtées en raison de leur dissidence pacifique devraient être une priorité essentielle », a déclaré Tara Sepehri Far, chercheuse senior sur l’Iran à Human Rights Watch. »