MERSIN – Burhan Avcı, qui a percuté le véhicule des ouvriers kurdes à Silifke, les a fait tabasser en criant « ce sont des terroristes » sur la place du village pour échapper à sa responsabilité dans l’accident qu’il a provoqué. L’entreprise qui employait les ouvriers agricoles kurdes leur a dit de partir à la demande des villageois qui auraient déclaré qu’ils ne veulent pas de Kurdes «chez eux».
Le 12 septembre, un tracteur a percuté le véhicule d’ouvriers kurdes qui travaillaient dans des serres à Sökün, un village de Mersin / Silifke. Le conducteur du tracteur Burhan Avcı a tenté de fuir les lieux après l’accident et a roulé sur les travailleurs qui voulaient l’arrêter.
Ensuite, le conducteur du tracteur Avcı s’est rendu sur la place du village et a demandé de l’aide aux villageois en disant : «Ce sont des terroristes, ils vont me tuer». Les villageois rassemblés sur la place ont voulu lyncher les ouvriers kurdes.
La gendarmerie dépêchée sur les lieux a arrêté les camps qui se sont accusés mutuellement. Les villageois qui ont battu les ouvriers ont été poursuivis pour « menace», « blessure » et « insultes » et ont été libérés après leur audition.
Dans sa déclaration, İdris İder, l’un des travailleurs kurdes battus, a déclaré que pendant qu’ils attendaient sur le bord de la route, le tracteur qui passait par là a percuté leur véhicule, cassé le rétroviseur gauche du véhicule et le pare-brise. Soulignant que le conducteur du tracteur a causé l’accident, İder a déclaré qu’ils ont suivi le conducteur mais que ce dernier a roulé sur eux et a soudainement crié « Ce sont des terroristes, ils vont me tuer » sur la place du village. Ce qui a provoqué le tabassage des ouvriers par des villageois haineux.
İder a déclaré que Burhan Avcı, le conducteur de tracteur, a frappé son frère et déclaré qu’ils ne laisseront pas les Kurdes rester chez eux. İdris İder a expliqué qu’ils avaient dû quitter Silifke, laissant leur travail après l’attaque raciste, ajoutant: « Ils nous ont déclarés terroristes parce que nous sommes kurdes. L’entreprise pour laquelle nous travaillons a déclaré que les villageois se sont unis et ne voulaient pas de nous. Ils ont dit qu’ils nous feraient du mal si nous ne partons pas. Être kurde est considéré comme un crime. Assez, arrêtez ce racisme.» (Agence Mezopotamya)
Tous les ans, de nombreux Kurdes (étudiants, ouvriers…) sont tués ou blessés lors d’attaques à caractère raciste mais les coupables échappent toujours à la justice turque…