L’étudiante suisse-kurde, Vahide Demir appelle le gouvernement suisse à œuvrer pour la paix au Kurdistan alors que la Turquie y mène une guerre génocidaire.
Voici son message:
Penser la paix pour l’atteindre
Alors que la situation actuelle en Ukraine polarise toute l’attention de la scène internationale, la Turquie a annoncé en [avril] dernier le lancement d’une opération à grande échelle pour attaquer le nord de l’Irak [et de la Syrie], officiellement contre les groupes (PKK et YPG) qu’elle considère comme terroristes. Information qui est passée largement inaperçue. Cette opération militaire (…) vise les régions où les Kurdes vivent.
Puis, en juin, le Gouvernement turc a lancé des drones armés, dont certains ont fait des victimes civiles. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a expliqué, lors d’un discours rendu public à la télévision, vouloir «nettoyer» deux localités [Manbij et Tel Rifaat] contrôlées par les forces kurdes.
Nous sommes (…) en présence d’agissements de type génocidaire à l’encontre de la population kurde, des crimes que mon ONG dénonce. Je suis en effet membre de l’Observatoire international de la justice en Mésopotamie (Mesopotamia Observatory of Justice – MOJUST), une ONG genevoise active depuis 2018 dans la protection des droits de l’homme au Moyen-Orient. Ce groupe lance un cri d’alerte pour réveiller les consciences quant aux atrocités qui y sont commises.
J’appelle donc le gouvernement suisse ainsi que la population à agir. Ensemble, à faire en sorte qu’une paix soit possible. Aussi utopique que cela puisse paraître au XXIe siècle, dans un monde complètement désuni. Mais penser à une paix possible est le premier pas pour l’atteindre.
Vahide Demir, étudiante, Genève et Bulle