1000 femmes ont lancé une pétition demandant la libération immédiate d’Aysel Tugluk, élue kurde d’HDP détenue en otage par le régime turc depuis 2016 malgré ses graves problèmes de santé.
Liberté pour Aysel Tugluk
Voici le texte de la pétition (à signer ici: Free Aysel Tugluk)
« Appel de 1000 femmes pour la libération de Aysel Tuğluk !
Aysel Tuğluk fait partie des millions de femmes nées dans une région difficile et abritant de nombreux problèmes complexes. C’est une femme qui a choisi de lutter contre la marginalisation, et au nom de toutes les personnes marginalisées par les relations de pouvoir, notamment les Kurdes et les femmes. C’est une femme qui n’a jamais eu le privilège de bâtir une vie loin des difficultés et des problèmes de sa région, et qui n’a jamais renoncé à lutter à l’intersection du mouvement des femmes et des défenseurs des droits humains. Elle est l’emblème de la lutte en Turquie pour la démocratie et la liberté. Avocate et femme politique, elle est une adhérente précieuse du mouvement du droit des femmes qui nous lie toutes par un profond sentiment de solidarité.
Aysel Tuğluk a été jugée sous son mandat de députée pour ses discours qui s’inscrivaient dans le cadre de la liberté de pensée et d’expression. Elle est en prison depuis plusieurs années. Bien qu’il ait été déclaré par les établissement de santé pertinents qu’elle ne pouvait pas vivre en prison, elle est actuellement toujours en captivité sur la base du rapport de l’Institut de médecine légale d’Istanbul. Elle n’est pas en mesure de guérir dans ces conditions carcérales, et sa santé se détériore de manière irréversible chaque jour qui passe.
Aysel est notre camarade, notre sœur.
Nous ne pouvons plus garder le silence sur le fait que la vie d’Aysel est en danger. Nous ne pouvons pas être spectateurs.
En tant que 1000 femmes provenant de différents parcours de vie et au nom de la lutte pour les droits humains, nous invitons tout le monde à donner une voix à Aysel. Nous ne voulons pas verser des larmes.
Il y a aujourd’hui, en Turquie, des centaines de personnes emprisonnées, dont beaucoup qui sont gravement malades. Le mois dernier, sept prisonniers sont morts dans les prisons turques. La libération des détenus malades est une exigence de la législation et des conventions nationales et internationales. Chacun et chacune a le droit de vivre et d’être soigné chez soi, parmi ses proches. Nous protégeons le droit à la vie.
Nous voulons la liberté pour Aysel Tuğluk et pour tous les prisonniers malades avant qu’il ne soit trop tard. »