KURDISTAN / SHENGAL – À la fin des trois semaines de jeûne, les Yézidis célèbrent la fête d’Êzî (en kurde : Cejna Êzî) le troisième vendredi de décembre. C’est la fête religieuse la plus importante du yézidisme, marquée par la lumière, le partage et l’espoir d’une proximité divine.
Avec Îda Êzî ou Cejna Êzî, les Yézidis du monde entier célèbrent leur fête religieuse la plus importante. Elle est célébrée le troisième vendredi de décembre et marque également la fin d’une période de trois semaines de jeûne et de festivités, qui s’appuie sur le solstice d’hiver.
Le soleil occupe une place centrale dans cette tradition, symbole visible de la présence divine. Durant les jours sombres qui entourent le solstice, les croyants espèrent le retour prochain de la lumière et, par conséquent, le retour de la vie, de la chaleur et de la bénédiction divine.
Les célébrations concluent un jeûne de trois jours en l’honneur de Dieu, obligatoire pour tous les Yézidis, à l’exception des enfants et des malades. Durant le jeûne « Rojiyên Êzî », on s’abstient de manger et de boire du lever au coucher du soleil. Deux autres semaines de festivités ont déjà eu lieu : l’une en l’honneur de l’ange solaire Şêşim, et l’autre en l’honneur des saints patrons de la famille (Îda Xwedan).
L’Ida Azî se distingue des fêtes précédentes par son caractère communautaire. Alors que les célébrations antérieures se déroulaient principalement en famille, des communautés entières se rassemblent pour la fête de clôture, par exemple à la maison des Yézidis (« Mala Azdîyan »). Après les cérémonies religieuses, les bénédictions et les lectures, tous mangent, dansent et font la fête ensemble.
Les visites aux cimetières pour honorer les défunts sont également une tradition dans de nombreux endroits, parfois accompagnées d’autorités religieuses. Avec le souhait « Îda Êzî li we pîroz be ! » (Joyeuse fête Êzî), les Yézidis se souhaitent mutuellement de joyeuses fêtes, paisibles et saines. (ANF)