ITALIE – ROME – Le deuxième « Festival des Voix Archaïques » a été dédié à Nagihan Akarsel, journaliste kurde et militante du Jineolojî assassinée par la Turquie au Kurdistan du Sud en 2022. Le festival était axé sur la résistance des femmes, l’art et la mémoire collective.
Dédié à Nagihan Akarsel, journaliste et chercheuse en études jin (Jineolojî) assassinée par les services secrets turcs au Kurdistan du Sud en 2022, le deuxième festival « Voce Arcaica » (Voix Archaïques) s’est tenu à Rome. Cet événement, qui s’est déroulé sur plusieurs jours, a été organisé par le Comité italien des études jin (Jineolojî), avec le soutien de réseaux et d’initiatives féministes tels que Rete Jin, Rete Kurdistan, Non Una Di Meno, ADM Jin (Académie de la modernité démocratique) et divers groupes de jeunes.
Le festival a débuté vendredi au Centre Ararat pour la culture kurde, où a été présenté le livre de Nagihan Akarsel, traduit en italien pour la première fois. La présentation a été faite par Claudia Pellegrino (Académie des sciences) et Viola Paolinelli (Rete Kurdistan).

Le deuxième jour, les activités se sont poursuivies à la Casa Quartiere di Quarticciolo, où des ateliers artistiques ont été organisés par des groupes de Jineolojî du sud de la France et de Catalogne. L’exploration créative de thèmes tels que la mémoire féminine, la résistance et le patrimoine culturel a suscité un vif intérêt.
Le festival s’est poursuivi en soirée avec un programme culturel riche et varié. Des textes et des citations de Nagihan Akarsel ont été lus à haute voix, suivis d’une performance narrative accompagnée de musique par l’artiste Chiara Caruso. Les chœurs Coro Opsl et Le Infrangibili ont donné des concerts, et une troupe féminine turinoise a présenté une pièce créée spécialement pour l’occasion.
La chanteuse kurde Berivan Ayaz a ému le public par son interprétation intense et caractéristique de chants traditionnels kurdes. La chorale Jineolojî a interprété des chants en différents dialectes kurdes, dont les thèmes étaient la mémoire, l’identité et la longue lutte pour l’émancipation des femmes.
Le festival s’est terminé tard dans la soirée par le slogan féministe kurde : « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté). (ANF)