AccueilKurdistanRojavaSYRIE. Cinq millions de citoyens interdits de participer aux élections législatives syriennes

SYRIE. Cinq millions de citoyens interdits de participer aux élections législatives syriennes

SYRIE / ROJAVA – Le régime islamiste installé à Damas prépare un simulacre d’élections législatives, dont sont exclus les régions kurdes et druzes du pays qui abritent plus de 5 millions de personnes. Alors que des comités locaux sont formés dans certaines régions syriennes pour élire les futures députés syriens, Bedran Çiya Kurd, un cadre kurde du Rojava, a réagi à l’exclusion des communautés non arabo-sunnites en déclarant que « processus électoral …) est dépourvu de loi électorale démocratique garantissant la participation de tous les Syriens sans discrimination ».

Bedran Chiya a écrit sur X (ancien Twitter) que :

« Le processus électoral organisé aujourd’hui, 5 octobre, pour élire l’Assemblée du peuple syrien est dépourvu de loi électorale démocratique garantissant la participation de tous les Syriens sans discrimination.

De plus, il ne repose pas sur un véritable consensus national syrien dans les circonstances actuelles, ce qui a conduit à l’exclusion de vastes régions et segments de la société syrienne. (…) Les mécanismes utilisés dans ce processus ne sont pas conformes aux normes internationales pour des élections libres et équitables. Ils manquent de démocratie et de transparence et s’écartent de l’esprit de la résolution 2254 de l’ONU, qui constitue le cadre onusien pour une solution politique en Syrie.

Par conséquent, les membres élus et le conseil issu de ces élections ne représentent pas la diversité de la volonté politique de la société syrienne. Nous, dans le nord et l’est de la Syrie, ne sommes pas représentés dans ce processus, et les décisions de ce conseil ne nous engagent donc pas, d’autant plus que nous possédons une volonté politique émanant des composantes de la région, qui ont choisi leurs représentants lors d’élections libres. Cette volonté doit être prise en compte.

Le processus électoral, tel qu’il est structuré actuellement, ne représente rien d’autre qu’une tentative de légitimer une autorité intérimaire qui ne représente pas toutes les composantes du peuple syrien. Cela risque de pousser le pays vers davantage de division et de fragmentation, au lieu de renforcer le consensus national et de progresser vers une solution politique globale reflétant la volonté de tous les Syriens. »