SYRIE / ROJAVA – Un centre de documentation a annoncé qu’au moins 14 citoyens kurdes ont été enlevés ou détenus arbitrairement depuis début septembre, dans des zones sous contrôle du gouvernement de transition syrien et de l’occupation turque. Dans son rapport, le centre appelle les organismes internationaux à faire pression sur le régime de Damas afin qu’il disent ce que sont devenus les civils Kurdes arrêtés.
Le Centre de documentation des violations dans le nord et l’est de la Syrie a révélé une augmentation des enlèvements et des détentions arbitraires visant des citoyens dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien de transition.
Le rapport du centre, publié aujourd’hui, indique qu’au moins 14 citoyens kurdes ont été enlevés depuis début septembre 2025 dans divers endroits, notamment à Afrin, Alep et Damas occupés.
Le rapport confirme que la plupart des enlèvements ont eu lieu lors de perquisitions forcées dans des domiciles, avec bris de portes et pillage de biens, en plus de la détention de personnes à des points de contrôle et sur les routes sans connaissance de leur destination ni des accusations portées contre elles.
Selon les statistiques du centre, le nombre de Kurdes enlevés depuis le début de 2025 jusqu’à la fin août a atteint 190 personnes, dont 2 enfants et 9 femmes, ainsi que 56 détenus malades, dont 31 ont un besoin urgent de soins médicaux.
Le rapport indique que le nombre réel est probablement plus élevé en raison du fait que certaines familles s’abstiennent de divulguer les noms de leurs proches pour des raisons de sécurité.
La province occupée d’Afrin, tenue par la Turquie et ses mercenaires depuis 2018, a enregistré la plus forte proportion de ces violations, dans un contexte de montée des discours de haine et d’incitation à la haine contre le peuple kurde.
Le centre a confirmé que tous les enlèvements ont eu lieu sans mandat judiciaire ni ordre d’arrêt officiel, ce qui en fait une violation flagrante du droit syrien et des normes internationales des droits de l’homme, notant que le contact avec les détenus a été perdu immédiatement après l’enlèvement.
Le centre de documentation a appelé les puissances internationales et les organisations de défense des droits de l’homme à faire pression pour mettre fin à ces pratiques, garantir la responsabilité des responsables et révéler le sort des personnes enlevées tout en les protégeant physiquement et psychologiquement. (ANHA)