SYRIE ROJAVA – Damas répète le scénario des côtes syriennes, de Jaramana et de Soueïda, justifiant une attaque de ses forces sur Deir Hafer, malgré la volonté des forces arabo-kurdes et d’autres composantes du nord-est de la Syrie de la contrecarrer.
Dans une démarche décrite comme une répétition de tactiques déjà exposées visant à inciter à la violence, le gouvernement syrien de transition, par l’intermédiaire de son ministère de la Défense, a cherché à justifier l’attaque lancée par les mercenaires de « l’Armée nationale » de l’occupation turque sur la région de Deir Hafer en accusant les Forces démocratiques syriennes (FDS) d’avoir effectué des bombardements antérieurs sur ses positions dans la région.
Des « factions indisciplinées » affiliées au gouvernement syrien de transition, comme les ont décrites les FDS, ont attaqué la campagne de la région de Deir Hafer, dans la campagne sud-est d’Alep, avec des tirs d’artillerie et de roquettes.
Les FDS, dans une clarification publiée hier soir, ont décrit cela comme une continuation des provocations et attaques répétées sur les zones de contact dans la région de Deir Hafer.
Les FDS ont confirmé que leurs forces ont répondu à ces sources de tirs dans le cadre de leur droit à la légitime défense.
Le scénario du gouvernement de transition s’inscrit dans la continuité d’un schéma récurrent dans plusieurs régions de Syrie, selon les observateurs. Auparavant, les forces du gouvernement de transition, avec le soutien de groupes extrémistes étrangers, avaient lancé des attaques sur la côte syrienne dans la nuit du 6 au 7 mars, affirmant être la cible de « restes de l’ancien régime ». Elles avaient ensuite perpétré des massacres contre des centaines de civils dans ces zones, déplaçant des habitants et détruisant des villages entiers.
Jaramana et Sweida ont par la suite été témoins d’une répétition du même scénario. Des attaques sanglantes ont été recensées à Jaramana fin avril, et à Sweida depuis le 13 juillet, faisant des centaines de morts, principalement des femmes et des enfants. Ces attaques s’accompagnaient de pillages et de destructions systématiques de biens civils, le gouvernement affirmant qu’elles étaient prises pour cible par des « groupes hors-la-loi ».
Les analystes estiment que ce scénario, malgré sa clarté et l’absence de soutien juridique ou moral, ne peut être mis en œuvre pour cibler le nord-est de la Syrie. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) et leurs composantes locales kurdes, arabes et syriaques possèdent la capacité organisationnelle et la vision claire nécessaires pour gérer la situation et protéger les communautés locales de ces plans et tentatives de les promouvoir.
Les FDS considèrent les tentatives du ministère de la Défense du gouvernement de transition de déformer les faits et d’induire en erreur l’opinion publique comme une mesure contraire à la sécurité et à la stabilité, compte tenu notamment de leur engagement à la plus grande retenue face aux attaques et provocations répétées de ces factions. Ces dernières ont continué à creuser des tranchées et à transférer des combattants ces derniers temps, confirmant ainsi leur volonté d’escalade.
Les FDS ont également souligné la nécessité de respecter les accords de trêve, appelant le gouvernement de transition à maîtriser ses factions affiliées, à assumer ses responsabilités et à œuvrer pour contrôler les factions indisciplinées opérant sous son contrôle. (ANHA)