SYRIE – Comme avec les femmes et filles alaouites, les gangs djihadistes sous commandement d’al-Sharaa ont commis des crimes de guerre ciblant les femmes lors des attaques génocidaires qu’ils ont menée contre la région de druze de Soueïda, dans le sud-ouest de la Syrie.
L’agence kurde, ANHA signale que les crimes djihadistes ciblant les femmes se sont intensifiées lors d’attaques armées ciblant la population druze de Soueïda. ANHA écrit :
« La doctoresse Faten Halal, tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle se rendait à son travail à l’hôpital national de Suwayda, illustre l’escalade de la violence contre les femmes syriennes dans un contexte d’intensification des violations, appelant à des efforts unifiés pour contrer ces attaques.
Le peuple syrien est une fois de plus confronté à des idéologies extrémistes, depuis les attaques des mercenaires de l’EI sur Kobanê et Raqqa, jusqu’aux attaques de l’occupation turque sur Afrin, Sere Kaniye et Tal Abyad, et jusqu’aux massacres sur la côte syrienne, dans la campagne de Damas et à Suwayda.
La ville de Raqqa a été le théâtre de l’un des massacres les plus horribles perpétrés contre l’humanité par les mercenaires de l’EI, ciblant particulièrement les femmes et les enfants. Le rond-point central de la ville a été surnommé « le rond-point de l’Enfer » en raison des scènes macabres de décapitations et parce qu’il est devenu un marché pour les femmes, en particulier les femmes yézidies.
À Afrin, occupée par la Turquie et ses mercenaires depuis 2018, des crimes inhumains contre les femmes et les enfants sont commis quotidiennement, sans aucune action internationale pour y mettre fin ou traduire leurs auteurs en justice. Parmi ces crimes figure la mutilation du corps de Barin Kobani, combattante des Unités de protection des femmes, le 1er février 2018.
De même, des mercenaires de l’occupation turque ont mutilé le corps d’Hevrin Khalaf, secrétaire générale du parti de la future Syrie, lors de l’offensive turque sur Sere Kaniye et Gire Spi le 9 octobre 2019. Suite à la chute du régime Baas le 8 décembre 2024 et à la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition en Syrie, les zones sous son contrôle, en particulier la côte syrienne et Suwayda, connaissent un état d’anarchie et de graves violations des droits humains.
Des milliers de personnes auraient été tuées, et des centaines de femmes auraient été enlevées dans les zones côtières et à Hama. Ces scènes se répètent à Soueïda aujourd’hui.
Des sources locales ont rapporté que la doctoresse Faten Halal a été tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle se rendait à son travail à l’hôpital national de la ville. Dans le village d’Al-Dour, de nombreuses femmes, dont Fawzia Fakhruddin Al-Sharani, qui a courageusement défendu son quartier et son village, ont été victimes d’attaques brutales.
Cela survient dans un contexte d’escalade des violations commises par les forces gouvernementales de transition en Syrie, qui ont procédé à des exécutions de familles entières et causé des blessures à des dizaines de femmes et d’enfants en raison de bombardements et de tirs aléatoires sur des zones résidentielles, selon des témoignages médicaux.
Cependant, à Kobané, la volonté des femmes kurdes a renversé la situation face aux mercenaires de Daech. L’opération martyre menée par la combattante Arin Mirkan le 5 octobre 2014, qui a empêché les mercenaires d’entrer dans la ville, en est un exemple. Les femmes syriennes doivent donc s’unir et s’organiser pour résister à ces attaques. »