IRAN – Le tribunal d’Ahvaz de la République islamique d’Iran a condamné à mort cinq prisonniers politiques, signale l’ONG kurde Hengaw.
Le tribunal d’Ahvaz de la République islamique d’Iran a condamné cinq prisonniers politiques — dont deux prisonniers arabes et un prisonnier Lor — à un total de six peines de mort et 30 ans de prison pour des accusations telles que « corruption sur terre » (fasad-fi al-ard), « appartenance à des groupes d’opposition » et « propagande contre l’État ».
Selon les informations reçues par l’ONG de défense des droits humains, Hengaw, Farshad Etemadifar, un homme de Lor de la province de Kohgiluyeh et Boyer-Ahmad, ainsi que deux Arabes d’Ahvaz – Masoud Jamei (Bavi) et Alireza Mordasi (Hamidawi) – ont été chacun condamnés par la première branche du tribunal révolutionnaire d’Ahvaz, présidée par le juge Adibimehr, à deux peines de mort et à un an de prison.
Dans la même affaire, deux autres accusés — Saman Hormatnejad et Davoud Hormatnejad — ont été condamnés respectivement à 12 et 15 ans de prison.
Masoud Jamei, un Arabe de 47 ans, a déjà été jugé aux côtés de sa femme, Zeinab Hezbapour, et de leurs enfants Nahid, Dalal et Roghieh, par le tribunal révolutionnaire du comté de Bavi. Souffrant de graves problèmes de santé, notamment d’une maladie du foie et d’un cancer de l’estomac, Jamei a subi des mois de tortures physiques et psychologiques intenses lors de sa détention au Département du renseignement avant d’être transféré à la prison de Sheiban à Ahvaz.
Les cinq prisonniers ont été arrêtés en 2023 par les forces de sécurité iraniennes et soumis à de graves tortures et à des aveux extorqués. Leurs procès ont été entachés de violations flagrantes des normes d’équité, notamment le refus de représentation juridique et d’intenses pressions sécuritaires.