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KON-MED tient son 4e congrès ordinaire à Cologne

ALLEMAGNE – La Confédération des communautés démocratiques du Kurdistan d’Allemagne (KON-MED) a tenu son 4e congrès ordinaire qui était axé sur l’isolement d’Abdullah Öcalan, l’unité nationale, l’organisation sociale et les perspectives de paix.

La Confédération des communautés démocratiques du Kurdistan d’Allemagne (KON-MED) a tenu son 4e congrès ordinaire dimanche à Bergisch Gladbach, près de Cologne. Étaient présents : Ruken Akça et Kerem Gök, coprésidents de KON-MED, Engin Sever, coprésident des Communautés démocratiques kurdes d’Europe (KCDK-E), Ahmet Karamus, coprésident du Congrès national du Kurdistan (KNK), Siyamend Mûînî, membre du conseil exécutif du PJAK (Parti pour une vie libre du Kurdistan), membres de la Fédération démocratique alévie (FEDA), de la Communauté islamique du Kurdistan, représentants des mouvements de femmes et de jeunesse, des institutions linguistiques, de l’Association des familles des martyrs (KOMAW), ainsi que des représentants des secteurs de la culture, des sports, de l’écologie et des relations internationales.

L’accent sur l’isolement et les perspectives de paix

Le congrès a débuté par une minute de silence en hommage aux victimes de la lutte pour la libération des Kurdes. Dans son discours d’ouverture, Ruken Akça, coprésidente de KON-MED, a dénoncé l’isolement persistant du leader kurde Abdullah Öcalan sur l’île-prison turque d’Imrali et a critiqué l’insuffisance des progrès réalisés dans la lutte pour sa libération.

Akça a souligné que l’« Appel à la paix et à la société démocratique » lancé par Öcalan le 27 février ouvrait la voie à une nouvelle phase de dialogue et à une possible solution. « Nous devons renforcer nos structures en Allemagne, nous défendre contre la politique d’assimilation de l’État allemand et développer nos organisations locales. Ce siècle sera celui du peuple kurde », a-t-elle déclaré.

Kerem Gök, également coprésident de KON-MED, a rendu hommage aux victimes de la lutte de libération kurde et a évoqué « 52 ans de lutte pour la liberté » liés à la philosophie d’Öcalan. Il a appelé à la libération de l’homme politique kurde Yüksel Koç, emprisonné à Brême, et d’autres prisonniers politiques en Allemagne.

Large soutien politique et appel à l’unité

Engin Sever, coprésident du KCDK-E, a déclaré que KON-MED représente la voix d’environ deux millions de Kurdes en Allemagne.

Sever a déclaré que l’appel à la paix d’Öcalan ne s’adresse pas seulement à eux, mais à tous les peuples du Moyen-Orient, faisant référence aux crimes historiques contre les minorités ethniques et religieuses de la région.

Le coprésident du KNK, Ahmet Karamus, a souligné les profonds changements géopolitiques au Moyen-Orient suite à la guerre entre Israël et l’Iran. Il a déclaré que le traité de Lausanne avait perdu sa validité et qu’il était urgent d’élaborer une stratégie kurde unifiée : « Tous les acteurs et organisations politiques doivent assumer leurs responsabilités et prendre au sérieux l’appel d’Öcalan. »

Siyamend Mûînî, membre du Conseil exécutif du PJAK, a accueilli les personnes présentes avec le slogan « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté) et a mis en garde contre les conséquences de la guerre et des politiques de haine. Il a souligné que la démarche d’Öcalan pour trouver une solution repose sur le dialogue et la paix, ce qui est particulièrement pertinent en période d’escalade militaire croissante.

Le Parti de gauche est solidaire des Kurdes

Des invités de la politique allemande étaient également présents. Heiner Kockerbeck, qui s’exprimait au nom du parti de gauche DIE LINKE au conseil municipal de Cologne, a souligné la solidarité de son parti avec le mouvement kurde.

Le Congrès élit une nouvelle direction et discute des rapports de travail

Après les discours, les rapports d’activité de KON-MED et de l’Association des femmes du Kurdistan d’Allemagne (YJK-E) ont été présentés, discutés et évalués. Enfin, une nouvelle direction a été élue pour l’année à venir. (ANF)