AccueilMoyen-OrientIranLa Turquie et l'Azerbaïdjan vont-ils se départager le Nord de l'Iran ?

La Turquie et l’Azerbaïdjan vont-ils se départager le Nord de l’Iran ?

Il semble qu’en cas d’effondrement du régime iranien, le Président turc entend repousser les frontières de l’empire ottoman jusqu’en Azerbaïdjan, en occupant le Kurdistan iranien tandis que son ami Aliyev en ferait de même avec l’Azerbaïdjan iranien, dans le but d’empêcher les Kurdes d’Iran à avoir leur autonomie, selon l’analyse suivante du journaliste kurde « Chya ».
 
 
 
À mon avis, si l’Iran devait s’effondrer, la Turquie serait l’un des premiers acteurs à profiter de la situation.
 
La Turquie a démontré sa capacité à réagir rapidement lorsque le contrôle de l’État s’affaiblit dans les pays voisins. Elle l’a fait en Syrie, sous prétexte de lutter contre le terrorisme et de protéger les Turkmènes syriens. Elle a fait de même dans la région du Kurdistan, où elle maintient désormais une présence militaire de longue durée. Je pense qu’elle suivrait un modèle similaire dans le nord-ouest de l’Iran si l’occasion se présentait.
 
Pourquoi le nord-ouest de l’Iran ? Parce que cette région abrite plus de 20 millions d’Azéris, une population turcophone. Des provinces comme l’Azerbaïdjan oriental, l’Azerbaïdjan occidental, Ardabil et Zanjan sont culturellement turques. Dans le nord-est, on trouve également des Turkmènes, une autre minorité turque que la Turquie pourrait utiliser comme prétexte pour s’impliquer.
 
Je pense également que la Turquie ne sera pas seule. L’Azerbaïdjan interviendra également. Les nationalistes azerbaïdjanais considèrent l’Azerbaïdjan iranien comme un « Azerbaïdjan du Sud ».
 
En bref, je crois qu’en cas d’effondrement de l’État iranien, la Turquie et l’Azerbaïdjan s’engageront militairement dans les zones à majorité azérie, et justifieront leurs actions par des préoccupations de sécurité régionale et la protection de leurs « frères » turcs. Ils s’efforceront également d’empêcher les groupes kurdes du Rojhelat (Kurdistan iranien occupé) d’accéder à l’autonomie.