TURQUIE / KURDISTAN – Depuis ce matin, Diyarbakir accueille la première « Conférence des femmes parlementaires kurdes ».
La conférence de deux jours organisé par le Mouvement des femmes libres (Tevgera Jinên Azad-TJA) se tient au Centre des congrès de Çand Amed sous le slogan « Démocratisons la politique, construisons une société démocratique » avec la participation des femmes parlementaires kurdes du Kurdistan, du Moyen-Orient et d’Europe.
Après une minute de silence, Gülcan Kaçmaz Sayyiğit, coprésidente de l’Initiative d’unité démocratique, a prononcé le discours d’ouverture de la conférence, en déclarant que:
« Certaines de nos amies ne peuvent pas y assister en raison des restrictions aux frontières et du refus de l’État d’autoriser leur entrée. Nous leur adressons nos salutations. J’adresse également mes salutations à Leyla Güven, Semra Güzel, Pakshan Azizi et à tous les autres amies qui poursuivent leur résistance en prison. »
Remarquant que les femmes et le peuple kurdes ont traversé des moments difficiles, Gülcan Kaçmaz Sayyiğit a poursuivi : « Les États-nations nous ont montré trois voies. Premièrement, ils ont divisé le peuple kurde en quatre. Deuxièmement, ils ont tenté de l’anéantir et de l’assimiler. Troisièmement, ils n’ont pas laissé les Kurdes se rassembler et former une unité. Cependant, aujourd’hui, nous, parlementaires kurdes, œuvrerons pour l’unité. Nous devons maintenir les déclarations et les décisions prises ici. Si nous le faisons, nous parviendrons à l’unité. La Troisième Guerre mondiale approche. Au milieu des difficultés et des luttes, la philosophie « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté) montre la troisième voie pour le Kurdistan et le Moyen-Orient. Tout comme les femmes kurdes s’expriment dans le monde entier avec la philosophie « Jin, Jiyan, Azadî », je suis convaincue que nos amis partageront leurs expériences ici et que de bonnes choses en sortiront. Dans ces conditions, de grands efforts sont déployés aujourd’hui dans les quatre parties. du Kurdistan et de la diaspora. Les femmes prouvent leur présence en politique. La résistance des femmes kurdes se poursuit et se poursuivra. »
Faisant référence à l’« Appel à la paix et à la société démocratique » lancé le 27 février par le leader kurde Abdullah Öcalan, Sayyiğit a déclaré : « L’appel de M. Öcalan a trouvé un écho dans le monde entier. Nous, les femmes, devons intensifier nos efforts pour parvenir à une société démocratique. Notre responsabilité est grande, mais notre foi et notre confiance le sont encore plus. »
Gülcan Kaçmaz Sayyiğit a conclu : « Nous devons nous en tenir aux décisions qui seront prises lors de cette conférence. Démantelons la mentalité d’État masculin et ses politiques. L’unité appartient au peuple kurde, aux femmes kurdes. Elle sera indéniablement réalisée. »
Après le discours d’ouverture, une présentation vidéo sur la lutte des femmes kurdes a été projetée. (ANF)