IRAN / ROJHILAT – Leila Pashaei et Baran Saeedi, deux activistes kurdes des droits civiques, ont été condamnées pour deux infractions supplémentaires. Elles avaient été arrêtées en lien avec les événements de la Journée internationale des femmes et le mouvement « Jin, Jiyan, Azadi [femme, vie, liberté] ».
Leila Pashaei et Baran Saeedi, deux militantes kurdes des droits civiques arrêtées en lien avec les événements de la Journée internationale des femmes et le mouvement « Jin, Jiyan, Azadi » (Femme, Vie, Liberté), ont été convoquées devant la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire de Sanandaj pour un complément d’enquête. Au cours de l’audience, elles ont été formellement inculpées de deux infractions supplémentaires.
Selon les informations reçues par l’ONG Hengaw, les deux femmes ont comparu devant le juge Ramazani le lundi 26 mai 2025. Elles ont été informées de nouvelles accusations : « formation d’un groupe illégal » et « propagande contre l’État ». En conséquence, le tribunal a augmenté leur caution provisoire de 500 millions à 600 millions de tomans.
Auparavant, Pashaei et Saeedi n’étaient accusés que de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale ». Ces nouvelles accusations élargissent considérablement la portée du dossier de l’accusation.
Leila Pashaei, 45 ans, originaire de Saqqez et résidant à Sanandaj (Sînê), également âgée de 45 ans et originaire de Sanandaj, ont été arrêtées pour la première fois le 10 mars 2025, lors d’un rassemblement à l’occasion de la Journée des femmes à Sanandaj. Ils ont été placés en garde à vue par les services de renseignement sans décision de justice et transférés au centre de détention local des services de renseignement.
Après 16 jours de détention, les deux militantes ont été libérées le 25 mars 2025, contre le versement d’une caution fixée à 500 millions de tomans, dans l’attente de la fin de la procédure judiciaire.
Durant leur détention, elles ont été placées en quarantaine à la prison centrale de Sanandaj. Selon les rapports précédents de Hengaw, elles se sont vu refuser l’accès à une représentation juridique et aux contacts familiaux et ont été soumis à des pressions visant à leur extorquer des aveux forcés. (Hengaw)