AccueilKurdistanRojavaDéclaration finale de la Conférence sur l'unité kurde au Rojava

Déclaration finale de la Conférence sur l’unité kurde au Rojava

SYRIE / ROJAVA – La conférence « Unité et position kurde au Kurdistan de l’Ouest [Rojava] » a eu lieu aujourd’hui à Qamishlo avec la participation de plus de 400 invité-e-s venu-e-s du Rojava, Kurdistan du Sud et du Nord ainsi que d’autres régions de Syrie.

 

Des partis kurdes, des organisations de la société civile, des mouvements et organisations de femmes et des militants indépendants de différentes régions de la communauté kurde syrienne ont assisté à la conférence à Qamishlo.

 

La déclaration finale de la Conférence « Unité et position kurde au Kurdistan de l’Ouest [Rojava] » a été lue par Foza Yûsif du PYD et Mihemed İsmail de l’ENKS.

La déclaration finale lue par Foza Yûsif, membre du Conseil présidentiel du PYD (Parti de l’Union démocratique), et Mihemed İsmail, président de l’ENKS (Conseil national kurde de Syrie), stipule :

« Suite à de longs dialogues et aux efforts louables de nos amis, frères et sœurs, la Conférence sur l’unité et la position commune des Kurdes du Rojava a eu lieu le 26 avril 2025, à Qamishlo, avec la participation de partis kurdes, d’organisations de la société civile, de mouvements et d’organisations de femmes et de militants indépendants de différentes régions de la communauté kurde syrienne.

Cette conférence a été organisée dans le but d’établir un consensus kurde sur la construction d’une nouvelle Syrie, de façonner l’avenir de la Syrie et de parvenir à une solution à la question kurde après le renversement, le 8 décembre 2024, du régime oppressif qui a piétiné la liberté et la dignité de tous les peuples de Syrie, confessions et communautés, dévasté toute la Syrie et tué et déplacé des millions de personnes.

Le peuple syrien a sacrifié sa vie pour renverser ce régime et mettre fin à l’oppression, afin de protéger sa liberté et sa dignité. Le peuple kurde de Syrie a perdu d’innombrables vies à cause des pratiques de ce régime, et des milliers de Kurdes sont tombés en martyrs. Le peuple kurde lutte depuis des décennies pour obtenir ses droits nationaux et mettre fin à l’oppression dont il est victime. Il a mené cette lutte nationale en solidarité avec la lutte pour l’instauration d’un système démocratique pluraliste en Syrie.

Nos responsabilités historiques et les exigences du processus actuel nécessitent la formation d’une vision kurde commune à travers une volonté collective et une solution juste à la question kurde en Syrie, comme la démocratie et la décentralisation.

Les participants ont ratifié la vision kurde commune présentée à la conférence comme un document fondateur exprimant un point de vue et une position partagés basés sur une identité multiethnique, multireligieuse et multiculturelle, engagés envers les conventions internationales des droits de l’homme, protégeant la liberté et les droits des femmes, assurant leur participation effective aux institutions politiques, sociales et militaires, garantissant les droits constitutionnels des Kurdes et parvenant à une solution juste et globale à la question kurde dans le cadre d’une Syrie unie.

La conférence appelle à l’adoption d’une position kurde commune et à ce qu’elle serve de base au dialogue national, que ce soit entre les forces politiques kurdes ou entre elles et le nouveau gouvernement de Damas et toutes les autres forces nationales en Syrie. L’objectif est de participer à la construction d’une nouvelle Syrie qui protège la dignité et les droits de la population sans discrimination, garantit ses droits et libertés par des garanties constitutionnelles, respecte les relations régionales et internationales de la Syrie et englobe tous les peuples de la région comme éléments de stabilité et de sécurité, sans éliminer ni nier aucune composante, et sans recourir à des pensées ou des pratiques unilatérales.

Il a été décidé qu’une délégation kurde conjointe serait immédiatement formée pour œuvrer à une réalité politique basée sur la mise en œuvre de cette vision commune, et pour tenir des pourparlers et engager un dialogue avec les parties concernées. » (ANF)