PARIS – Du 8 au 11 avril, la 4e édition du Festival des Films Kurdes de Paris (FFKP), au Centre Wallonie-Bruxelles, a fait vivre des moments forts aux cinéphiles à travers dizaines de films en tout genre (fictions, documentaires, courts et longs métrages…) réalisés par des cinéastes des quatre coins du Kurdistan mais aussi par celles et ceux de la diaspora. Binevşa Berivan, Diayo Yazdani, Mehmet Ali Konar… plusieurs cinéastes et quelques acteurs étaient invité-e-s par l’équipe de FFKP pour échanger avec le public après la projection de leurs films.

Guerre, occupation, condition féminine, génocide yézidi (êzdî), interdiction de la langue kurde, femmes en exil ou sur les routes de l’exil ayant subi des violences sexuelles, homosexualité dans la société kurde… l’équipe du Festival des Films Kurdes de Paris a de nouveau privilégié les films ayant pour sujet des sujets émouvants ou tabous qui touchent les Kurdes pendant la 4e édition du FFKP.
En film d’ouverture, nous avions pu admirer « La Vierge à l’Enfant », de Binevşa BERÎVAN, un film poignant qui raconte la lutte pour justice d’Avesta, une jeune Yézidie qui arrive en Europe enceinte d’un jihadiste belge dont elle espère se venger pour tout le mal qu’il a fait à elle, à sa soeur et à son bébé, à sa mère…

Hier soir, lors de la clôture du Festival des Films Kurdes de Paris, l’avant dernier film du FFKP avait également pour sujet les femmes et filles yêzidies (êzdî) ayant été sauvées de DAECH. En effet, le documentaire Daughters of the Sun (Les filles du Soleil) de Reber Dosky suivait un groupe de jeunes femmes capturées par DAECH lors du génocide yézidi commis par les jihadistes en août 2014. Assurément, pour Mohammad Sheiko, coorganisateur du FFKP, la situation des femmes yézidies ayant vécu l’horreur est d’une urgence absolue qu’on doit solutionner. Il disait d’ailleurs son désarroi devant l’inaction de la communauté internationale devant le drame des Yézidis, plus de 10 ans après le génocide!

Plusieurs films du FFKP avaient pour thème les femmes kurdes en exil ou sur la route de l’exil, comme Zerya – L’Ombre de la ville, un court-métrage poignant réalisé par Zagros Cetinkaya, inspiré de faits réels. Dans ce poignant film (Zehra jouée par l’excellente comédienne franco-kurde-êzdî Jiyan Armanc), on suit une femme kurde violée sur les routes de l’exil qui croise son violeur dans un camp de réfugiés en Norvège et qui cherche à obtenir justice…

Comme autre sujet tabou, l’homosexualité dans la société kurde a également été présentée lors du festival à travers le film Toutes les vies de Kojin de Diyako Yazdanî (cinéaste kurde d’Iran réfugié en France) le jeudi soir.
Lors de la clôture du 4e FFKP, l’équipe nous a promis que la cinquième édition du festival des films kurdes de Paris aura lieu en avril 2025, toujours au Centre Wallonie-Bruxelles…

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