AccueilMoyen-OrientSyrieL'UE menace le régime syrien de sanctions

L’UE menace le régime syrien de sanctions

BRUXELLES – Aujourd’hui, l’Union européenne organisait une conférence sur la Syrie pour aider à la reconstruction de la Syrie alors qu’un islamiste a pris le pouvoir à Damas et qu’on assiste aux massacres des Alaouites sur la côte syrienne. Finalement, l’argent européen ne va pas couler à flot entre les mains d’al-Joulani, à moins qu’il propose une constitution incluant les minorités ethniques et religieuses (Kurdes, Druzes, Chrétiens, Alaouites…) du pays à la place de son projet islamiste.
 
Les responsables européens ont suggéré que les promesses faites lors de la réunion sur la Syrie qui s’est tenue à Bruxelles seront inférieures à celles des années précédentes, tandis que l’envoyé spécial de l’ONU en Syrie a déclaré que les violences qui ont éclaté ce mois-ci sur la côte syrienne pourraient avoir affecté les promesses des pays donateurs.
 
Réduction de l’aide européenne à la Syrie
 
Le gouvernement de Damas participe aujourd’hui à une conférence annuelle pour recueillir des promesses d’aide à la Syrie, au cours de laquelle il est probable que l’aide soit réduite en raison des défis humanitaires et sécuritaires auxquels il est confronté après la chute du régime de Bachar al-Assad.
 
L’Union européenne accueille la conférence à Bruxelles depuis 2017, mais elle s’est tenue sans la participation du gouvernement Assad, qui a été mis à l’écart en raison de son approche pendant les années de crise qui ont éclaté en 2011.
 
Toutefois, les engagements pris lors de la réunion de Bruxelles de cette année devraient être inférieurs à ceux des années précédentes, selon Reuters.
 
« C’est une période de besoins et de défis urgents pour la Syrie, comme le démontre tragiquement la récente vague de violence dans les zones côtières », a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Kaya Kallas.
 
Mais elle a également déclaré que c’était « un moment d’espoir », faisant référence à l’accord conclu le 10 mars entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et le gouvernement de Damas.
 
Dans ce contexte, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a proposé, dans un message sur la plateforme X qu’ila demandé à ce que, « des sanctions soient prises contre les responsables des exactions contre des civils sur la ‘côte alaouite’ en Syrie ».
 
La commissaire européenne chargée de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Haja Lahbib, a déclaré aujourd’hui avant la conférence que le nombre total d’engagements devrait être inférieur à celui des années précédentes en raison de la réduction de l’aide humanitaire et au développement par les États-Unis.
 
Elle a ajouté : « L’UE s’est engagée à soutenir le peuple syrien et est prête à contribuer au redressement de la Syrie, mais nous ne pouvons pas combler le vide laissé par les autres ».
 
L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a déclaré que les violences qui ont éclaté ce mois-ci sur la côte syrienne ont peut-être affecté les engagements des pays donateurs, mais que d’autres conflits mondiaux et la réduction de l’aide américaine ont le plus grand impact.
 
« Ce qui se passe en Syrie a un impact, mais soyons honnêtes, même sans ces événements, le financement serait inférieur à ce qu’il était les années précédentes », a déclaré Pedersen à Reuters aujourd’hui. (ANHA)