SYRIE / ROJAVA – Hier, en plein massacre des Alaouites sur la côte syrienne et peu de temps après l’accord signé avec les Kurdes du Rojava, le président par intérim, Ahmed Al-Charaa (alias al-Joulani), a signé une déclaration constitutionnelle pour la période transitoire (dont on ne sait quand il prendra fin) basée sur la jurisprudence islamique (fiqh), provoquant la colère des femmes et des minorités, dont les Kurdes qui signalent qu’elle « contredit la réalité de la Syrie et sa diversité » et qu’ils refusent la réintroduction d’un « régime tyrannique ».
Aujourd’hui, des Kurdes de Qamishlo ont protesté contre la « déclaration constitutionnelle » émise par les autorités de Damas, qui, selon eux, marginalise les minorités ethniques et religieuses du pays.
La manifestation, organisée à côté du stade des Martyrs dans le quartier touristique, a vu la participation d’activistes kurdes et de dirigeants de divers partis politiques kurdes en Syrie.
Après un moment de silence, la manifestation s’est dirigée vers le siège de la Commission des Nations Unies dans le quartier touristique de Qamishli.
Les manifestants portaient des banderoles avec des slogans tels que « Ne répétez pas les expériences baasistes ratées », « La Syrie est multiethnique, multireligieuse et multiculturelle, et les droits de ces groupes doivent être reconnus dans la nouvelle constitution », « Non à l’exclusion et à la marginalisation », « Un État qui ne reconnaît pas mon identité ethnique n’est pas ma patrie », et plusieurs autres phrases rejetant la déclaration constitutionnelle et la marginalisation des composantes syriennes.
(ANHA)