TURQUIE / KURDISTAN – L’Assemblée des femmes du DEM Parti a organisé une conférence de presse avec leur porte-parole, Halide Türkoğlu suivie d’une marche qui a eu lieu à Muğla/Bodrum dans le cadre des événements pour la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars.
S’exprimant ici, la femme politique kurde a déclaré :
« Chères travailleuses de la presse, chères femmes, je vous salue toutes et tous avec amour et respect. Oui, aujourd’hui, nous partirons de Muğla Bodrum. Nous avons commencé de la même manière hier à Kars. En tant qu’Assemblée des femmes du Parti DEM, nous avons déclaré que nous arrivions au 8 mars en renforçant notre rébellion contre toutes sortes de politiques de violence (…) en nous rebellant contre la pauvreté croissante des femmes.
En tant qu’Assemblée des femmes du Parti DEM, nous disons que nous organisons la paix à travers la lutte pour la liberté des femmes. De Kars à Muğla, nous sommes des femmes qui se rassemblent pour organiser la paix. Quand on parle de paix, on pense aux Mères de la Paix et aux Mères du Samedi. Nous avons appris des femmes ce que nous pouvons faire en matière de paix. Aujourd’hui, nous disons que nous organisons la paix en défendant notre lutte pour la liberté des femmes contre les pratiques antidémocratiques, les inégalités et les politiques de guerre. Ce 8 mars, nous descendons dans la rue pour élever nos voix en faveur de la paix et pour faire grandir notre rébellion.
(…)
Tout comme nous avons dénoncé les politiques misogynes du gouvernement AKP au pouvoir depuis 22 ans, nous ferons de même le 8 mars. Nous continuerons à protéger nos acquis. Nous continuerons à lutter pour la relance de la Convention d’Istanbul. Nous continuerons à étendre notre lutte pour la mise en œuvre effective de la résolution 6284. Nous continuerons à lutter contre le système d’exploitation, en considérant le travail des femmes et la sécurité sociale comme des droits fondamentaux. Nous continuerons à dire que « la coprésidence est notre ligne violette » contre la politique de kayyum [administrateurs nommés à la tête des municipalités kurdes] et à protéger les acquis de nos femmes. Nous crierons haut et fort notre lutte pour la paix, la solution et la liberté dans davantage de domaines ce 8 mars. Nous nous réunirons pour nous opposer à la guerre et pour une solution démocratique à la question kurde. En tant que femmes, nous développerons une politique de paix pour une solution démocratique de la question kurde. La politique de paix l’emportera sur la politique de guerre, et les femmes y parviendront. Nous, les femmes, gagnerons. Nous, les femmes, dirons « abandonnez ces politiques de guerre » partout, de Kars à Muğla, d’Edirne à Diyarbakır et Van.
(…) »