SYRIE / ROJAVA – Les dignitaires d’Alep ont souligné la nécessité d’unir les Syriens et de combattre les stratégies de division de l’État occupant turc. Ils ont insisté sur la nécessité d’éviter les erreurs du régime Baas et d’assurer un avenir meilleur à toutes les composantes du pays grâce à l’élaboration inclusive d’une nouvelle constitution.
Les services secrets turcs (MIT) continuent de semer la discorde entre les différentes composantes de la Syrie, dans le but de perpétuer les tensions ethniques et sectaires qui mettent en péril l’unité du pays.
Dans ce contexte, l’agence ANHA a interviewé plusieurs dignitaires de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh, quartiers kurdes d’Alep pour souligner l’importance de l’unité durant cette période cruciale de l’histoire de la Syrie.
Badran Hamo, administrateur du Conseil des dignitaires de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh, a fait remarquer que la Syrie entrait dans une nouvelle phase après 13 ans de guerre, qui ont causé des déplacements, des morts et des souffrances au peuple syrien. Il a noté que le projet d’administration autonome a constamment démontré ses avantages pour les diverses communautés de la région, favorisant un tissu social solide.
Hamo a attribué aux idées d’Abdullah Öcalan le mérite d’avoir promu les concepts de coexistence et de fraternité entre les peuples, qui menaçaient les intérêts des puissances régionales, en particulier de l’État occupant turc.
Concernant le rôle des chefs tribaux, Hamo a souligné :
« Des réunions doivent être organisées dans les villes et les régions syriennes pour préserver la Syrie des conflits entre composantes et religions. Il est impératif d’impliquer toutes les communautés dans l’élaboration d’une nouvelle constitution qui protège leurs droits et leurs identités dans cette phase cruciale pour le peuple syrien. Cela est essentiel pour éviter la répétition des erreurs du régime baathiste. »
Cheikh Ibrahim Abdo Khoja, notable de la tribu Amirat, a appelé l’administration intérimaire actuelle au pouvoir en Syrie à abandonner les pratiques oppressives de l’ancien régime syrien, telles que la torture, les enlèvements et la fomentation des divisions entre les communautés du pays.
Il a exhorté les décideurs à prendre en compte les réalisations de l’administration autonome dans le nord et l’est de la Syrie, qui a créé l’harmonie entre les communautés et donné la priorité au peuple kurde sans discrimination fondée sur l’origine ethnique, le sexe ou la religion.
Cheikh Ibrahim a décrit le projet d’administration autonome comme une réussite qui unit toutes les composantes pour protéger leur patrie, offrant un modèle pour d’autres régions de Syrie.
Cheikh Ibrahim Abdo a souligné l’importance de l’inclusivité dans la rédaction de la nouvelle constitution syrienne, déclarant :
« Nous espérons que la nouvelle administration n’exclura aucun représentant d’aucune des composantes de la Syrie lors du processus de rédaction de la constitution. Le peuple syrien est un. Nous devons éviter de répéter l’injustice et l’exclusion du régime baathiste, qui a gouverné avec racisme et marginalisé certaines communautés syriennes. » (ANHA)