IRAN – Les autorités iraniennes ont arrêté dix personnes ayant participé au soulèvement « Femmes, vie, liberté » qui ont été condamnées à mort. De plus, deux femmes ont été arrêtées pour le non-respect de la loi sur le voile obligatoire.
Amnesty International a annoncé dans un communiqué que les autorités iraniennes avaient arrêté 10 personnes ayant participé au soulèvement « Femmes, vie, liberté », qui a éclaté après le meurtre de la jeune Kurde Jina Mahsa Amini sous prétexte de ne pas respecter la loi sur le « hijab ». La justice iranienne a prononcé des peines de mort contre ces civils ayant participé aux manifestations populaires contre le régime. Ils sont accusés d’avoir commis des meurtres lors des manifestations.
En Iran, au moins 10 personnes sont sous le coup d’une condamnation à mort en rapport avec le mouvement national de protestation « Femme, Vie, Liberté », de septembre à décembre 2022. Les autorités iraniennes ont ôté arbitrairement la vie à 10 autres personnes à l’issue de procès manifestement iniques et ont soumis la plupart d’entre elles à des actes de torture et des mauvais traitements, notamment des coups, des décharges électriques et des violences sexuelles. Les craintes de nouvelles mises à mort sont ravivées par la frénésie d’exécutions qui ne faiblit pas, écrit l’ONG Amnesty International.
Le communiqué ajoute que ces individus ont été torturés lors des interrogatoires pour les forcer à avouer.
Les noms des détenus condamnés sont : Fadhel Bahramian, Manouchehr Mohamanavaz, Mehran Bahramian, Milan Armon, Alireza Kafayi, Amir Mohammad Khush, Navid Najaran, Hossein Namati, Alireza et Mehran Abdolzadeh.
Amnesty déclare que les procès étaient illégaux, car les accusés ont été privés de leurs droits fondamentaux à se défendre et ont été soumis à des pressions et à des menaces pour tenter de les contraindre à avouer des accusations fabriquées de toutes pièces.
Amnesty International appelle la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour exiger des autorités iraniennes qu’elles mettent un terme à l’exécution de ces personnes, mettant en garde contre la multiplication des arrestations et des violations contre les participants aux manifestations populaires en Iran.