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IRAN. Les forces iraniennes tuent une femme kolbar à Nowsud

IRAN / ROJHILAT – Parshang Qobad Zahiri, une femme kolbar de 26 ans, mère d’un enfant de trois ans, a été mortellement abattue par des gardes-frontières iraniens dans la région kurde de Nowsud. Après le meurtre de Zahiri, le père et le frère de la victime ont été arrêtés par les forces de sécurité iraniennes.
 
Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, le vendredi 22 novembre 2024, Parshang Qobad Zahiri, une femme kolbar du village de Haneh-Garmaleh dans le district de Nowsud du comté de Paveh, a succombé aux blessures causées par des tirs de gardes-frontières dans un hôpital de Kermanshah (Kirmaşan) ou Kermanchah.
 
Une source sérieuse a révélé que les forces frontalières ont ouvert le feu sur Zahiri près de la région frontalière de Haneh-Garmaleh, près du Kurdistan irakien, mardi 19 novembre. Elle avait été touchée dans le dos.
 
Il est à noter que le père de Zahiri, Edris Qobad Zahiri, et son frère ont été arrêtés par les forces de sécurité de la République islamique d’Iran.

Selon les données partagées par Kolbernews, 142 kolbars ont été blessés ou ont perdu la vie au cours des six premiers mois de cette année dans les régions frontalières de l’Azerbaïdjan occidental, du Sine et du Kirmashan en raison des attaques directes des forces iraniennes, du froid, des explosions de mines et des chutes de hauteur. Il a été signalé que 10 d’entre eux avaient moins de 18 ans.
 

Qui sont les kolbars? 

 

Kolber (ou kolbar) est dérivé des mots kurdes « kol » et « bar ». Kol (ou pişt) signifie « dos », bar signifie « charger ». Les Kolbars gagnent leur vie en transportant des marchandises sur leur dos à travers des frontières dangereuses. Les marchandises qu’ils transportent comprennent des cigarettes, des téléphones portables, des couvertures, des articles ménagers, du thé et, rarement, des boissons alcoolisées. Ils doivent emprunter des routes dangereuses entre le Kurdistan du Sud et le Kurdistan de l’Est. Les marchandises apportées sont vendues à des prix relativement élevés dans les centres commerciaux comme à Téhéran. Cependant, les kolbars qui effectuent le transport de marchandises au prix de leur vie ne reçoivent qu’un très petit salaire.

 

Kasibkar fait référence à ces personnes qui reçoivent les marchandises que les kolbars transportent au Kurdistan du Sud et trouvent des acheteurs dans les villes.