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PARIS. Hommage à Ahmet Kaya

PARIS – Le 16 novembre prochain, le chanteur kurde décédé à l’âge de 43 ans à Paris, Ahmet Kaya sera commémoré sur sa tombe à l’occasion du 24e anniversaire de la disparition.
 
RDV le samedi 16 novembre 2024, à 12h30, au cimetière du Père-Lachaise, 71ème division, 1ère ligne face à la 72ème division
 
Événement organisé par l’Institut Kurde de Paris, en présence de Madame Gülten KAYA, veuve d’Ahmet Kaya
 
Accès principal : Boulevard de Ménilmontant, 75020 Paris

 

Le 16 novembre 2000, le chanteur kurde, Ahmet Kaya décédait en exil à Paris, à des milliers de kilomètres de son pays natal (Kurdistan). Quelques jours après son décès, des milliers de Kurdes étaient venus de toute l’Europe faire leurs adieux à Ahmet Kaya au cimetière de Père Lachaise, situé dans le 20e arrondissement de Paris où d’autres Kurdes morts en exil, dont le cinéaste Yilmaz Guney, le politicien Abdul Rahman Ghassemlou, sont enterrés.
 
Le musicien Ferhat Tunç était parmi les nombreuses personnalités kurdes également présentes à la cérémonie d’adieux au légendaire musicien kurde, dont l’aura dépassait les frontières du Kurdistan et de la Turquie. Lors de la prise de parole, Tunç avait rendu un hommage vibrant à son collègue et compatriote mort en exil, loin de son pays chéri. Aujourd’hui, Tunç lui-même, comme tant d’autres artistes, intellectuels, universitaires, militants ou journalistes kurdes, est exilé en Europe pour les mêmes raisons qui ont chassé Ahmet Kaya de ses terres…
 
Qui était Ahmet Kaya ?
 
Né le 28 octobre 1957 à Malatya, Ahmet Kaya était chanteur, écrivain et compositeur kurde, originaire d’Adiyaman.
 
Chanteur de la musique contestataire, Kaya a dédié sa courte vie à la paix et à la musique au milieux des persécutions étatiques en Turquie. Il se disait « Kurde de Turquie ».
Plusieurs des albums de Kaya ont battu des records de ventes. Avec plus de 20 albums, Kaya est de loin l’un des artistes les plus influents et les plus controversés contemporains en Turquie, qui s’était engagé sur des questions sociales et politiques.

Ahmet Kaya a dû fuir la Turquie pour avoir dit qu’il allait sortir un album en kurde. Il est mort à Paris en 2000. Une élégie « Ya beni sarsa memleket hasreti / Et si le mal du pays me prenait » raconte l’histoire de son agonie, de ses souffrances, de son désir pour son peuple et sa patrie dont il a été arraché.

Ahmet Kaya a payé cher son souhait de « chanter en kurde » lors d’une cérémonie de remise des prix en direct à la télévision en 1999. Les autorités turques ont lancé des poursuite à son encontre. Les journaux et les chaînes de télévision de tout le pays l’ont pris pour cible avec des informations fabriquées de toutes pièces le qualifiant de « traître » et de « terroriste ». Les médias turcs ont dépeint Kaya comme « faisant partie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour avoir déclaré qu’il était kurde.

 

Restauration de la tombe d’Ahmet Kaya profanée par des fascistes turcs (Loups Gris)

 

La tombe d’Ahmet Kaya se trouve au cimetière parisien du Père-Lachaise, 71ème division, 1ère ligne face à la 72ème division.