TURQUIE – Quatre Kurdes, dont deux journalistes, qui ont participé aux manifestations après la mort de Jina Mahsa Amini en Iran sont menacés d’expulsion vers l’Iran, où ils risquent d’être exécutés.
Özgül Saki, députée du parti pro-kurde Démocratie et égalité des peuples (DEM), a soulevé la question auprès du ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya, s’interrogeant sur le sort de ces migrants actuellement détenus au centre de détention d’Edirne.
Özgül Saki, députée du parti pro-kurde Démocratie et égalité des peuples (DEM), a soulevé la question auprès du ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya, s’interrogeant sur le sort de ces migrants actuellement détenus au centre de détention d’Edirne.
Les quatre individus, Hüseyin Minbai, Şevgar Muhammadi et les journalistes Reşad Muhammadi et Fahime Hüseyni, font face à des poursuites judiciaires en Iran pour leur implication dans les manifestations nationales déclenchées par la mort de Jina Mahsa Amini en septembre 2022. Amini, une femme kurde, a été tuée par la police des mœurs iranienne alors qu’elle était en détention.
Saki a souligné que la Turquie est signataire de la Convention de Genève de 1951, de la Convention européenne des droits de l’homme et de la loi turque sur les étrangers et la protection internationale, qui interdisent toutes l’expulsion d’individus vers des pays où ils risquent d’être torturés, maltraités ou exécutés.
Elle a exhorté le gouvernement à clarifier le statut juridique de ces migrants, qui bénéficient d’une protection internationale, et a souligné que leur expulsion violerait le droit international et les droits de l’homme.
Saki a posé plusieurs questions à Yerlikaya, notamment si un ordre d’expulsion avait été émis contre les migrants et si le gouvernement avait évalué s’ils risquaient d’être torturés et exécutés s’ils étaient renvoyés en Iran. (Bianet)