Le 7 août, la prison d’Evin à Téhéran a été le théâtre d’une manifestation de détenus politiques contre l’exécution de Gholamreza Rasaei (Rida Rasayi) le 6 août.
Au cours de la manifestation, les détenus ont brisé la porte du bureau des gardes de l’aile, ce qui a provoqué une répression des gardes de sécurité et des affrontements entre les femmes prisonnières et les gardes. La Prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi, et l’otage kurde Warisha Moradi figurent parmi les prisonnières battues par les gardiens de la prison d’Evin.
Selon l’agence de presse Women’s News Agency, la police iranienne a attaqué Warisha Moradi, la torturant brutalement, lui causant de multiples blessures. L’agence a également rapporté que les autorités iraniennes ont refusé de lui prodiguer des soins médicaux et qu’un officier nommé Hadi Mohammadi a ordonné qu’elle soit torturée en prison.
Selon les informations obtenues par l’agence auprès de la prison, les autorités iraniennes ont empêché Warisha Moradi de recevoir des soins médicaux et il a été rapporté qu’un officier nommé Hadi Mohammadi a ordonné sa torture dans la prison.
Les autorités iraniennes poursuivent leurs pratiques répressives contre les détenues politiques, en particulier les Kurdes, dont Zeynab Jalalian, emprisonnée depuis 2008, Sharifa Mohammadi, arrêtée le 5 décembre 2023, et Bakhshan Azizi, arrêtée le 4 août de la même année. Sharifa et Bakhshan risquent toutes deux la peine de mort.