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SYRIE. Un Kurde torturé par les gangs de la Turquie libéré contre 9 800 dollars

SYRIE – Le réfugié kurde de Qamishlo, Ali Veli avait été torturé par les mercenaires de la Turquie et une vidéo de son calvaire envoyée à sa famille fin mars dernier. Veli vient d’être libéré contre une rançon de 9 800 dollars américains.
 
Remis aux gangs islamistes par les services secrets turcs

Ali Veli (19 ans), était porté disparu depuis 13 mars, jour de sa libération de la prison de type L d’Erzincan. Sa famille vivant à Qamishlo a reçu une vidéo de leur fils torturé et un appel depuis un numéro turc. Dans la vidéo, on entendait le jeune captif mais aussi une voix turque menaçant la famille de tuer Ali et leur envoyer des images insoutenables, si le père de famille ne collabore pas avec l’État turc.

La mère de Veli, Necma Mûsa, a déclaré qu’après que Veli ait été sorti de prison, il a été emmené à Girê Spî, où il a été remis au services secrets turcs (MIT) du côté syrien. Elles déclare : « Ils l’ont torturé ici et l’ont menacé de mort. Ils l’ont fait jurer sur le Saint Coran et ont essayé de l’intimider. Après l’avoir gardé ici pendant 45 jours, ils l’ont mis seul dans une cellule d’un mètre et l’ont gardé Ils l’ont torturé, l’ont menacé de mort, lui ont mis le Coran et l’ont menacé s’il savait où se trouvait son père. Alors qu’il ne pouvait pas. n’importe quoi, ils l’ont livré aux gangs de l’Armée syrienne libre et l’ont gardé là-bas pendant un certain temps. » 

Libéré contre une rançon de 9 800 dollars américains

Déclarant qu’après avoir appris que Veli se trouvait à Girê Spî, ils ont eu une réunion avec un cheikh arabe qu’ils connaissaient auparavant, Mûsa a déclaré : « Nous y avons engagé deux avocats, l’un à Girê Spî et l’autre à Serekanîye. C’est un cheikh affilié à l’organisation qui s’occupait de ces affaires (…). [Le MIT turc] leur livrait des dossiers des personnes afin qu’une rançon puisse être négociée. Le cheikh a décidé d’envoyer mon fils à Serekanîye [pour sa libération] mais les services de renseignement [MIT] sont intervenus. (…) Ensuite, nous l’avons contacté depuis Alep. Lorsque les instructions sont venues de là, ils ont relâché l’enfant et nous ont pris 9 800 dollars. »