EUROPE – Lors du naufrage d’un voilier transportant des réfugiés kurdes survenu le 17 juin dans les eaux internationales entre la Grèce et l’Italie, des dizaines de personnes, dont des femmes et des enfants sont mortes ou portées disparues. Jusqu’à présent, une vingtaine de corps ont été repéchés par les garde-côtes italiens.
« Les garde-côtes italiens ont récupérés 12 autres cadavres [la majorité des victimes sont des Kurdes d’Irak et d’Iran], quelques jours après le naufrage d’un voilier à 200 km de la Calabre, au sud de la péninsule. Parmi les corps retrouvés se trouvent des femmes et des enfants, ont indiqué les autorités. Une quarantaine de personnes sont toujours portées disparues. » (Via Info Migrants)
L’embarcation était partie de Turquie huit jours avant le naufrage, chargée d’exilés originaires d’Iran, de Syrie et d’Irak. Elle a commencé à couler après l’explosion du moteur, qui a provoqué un incendie à bord. À mesure que le voilier s’enfonçait dans l’eau, ils ont raconté avoir tenté de « grimper jusqu’au point le plus haut du bateau », « pour essayer de sauver les plus petits », indique encore La Repubblica.
Le Kurdistan d’Irak pleure les victimes d’une nouvelle tragédie en mer
Mojdeh, sa soeur Hiro et leurs familles faisaient partie des passagers. Sur les 11 personnes du groupe, seules trois ont survécu, ont déclaré à l’AFP leurs proches à Erbil, capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l’Irak. « Mojdeh est en vie, nous lui avons parlé au téléphone », a confié une tante, Khadija Hussein. « Un fils de Mojdeh et un des enfants de Hiro ont également survécu », précise-t-elle. Mais la famille n’a aucun espoir de revoir les autres sains et saufs.
La dernière fois que Kamal Hamad a parlé à son fils Rebwar, un autre passager, celui-ci était sur le voilier. « Ils [les exilés] savaient pertinemment que voyager de la sorte par la mer, c’est la mort assurée », déplore le sexagénaire. « Pourquoi partir ? ». (Via AFP)
L’ONU a enregistré plus de 20 000 décès et disparitions en Méditerranée centrale depuis 2014, ce qui en fait le passage de migrants le plus dangereux au monde.