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TURQUIE. La police antiterroriste effectue une descente dans la prison de Karabük

TURQUIE – La prison fermée de type T de Karabük, où 15 prisonniers politiques kurdes sont tenus en otages à cause d’absence de « remords » alors qu’ils ont purgé la totalité de leurs peines (certains sont en prison depuis plus de 30 ans), continue d’être à l’ordre du jour avec ses méthodes de torture.
 
La prison fermée de type T, dans la région de Karabük, a été perquisitionnée par des équipes de police antiterroriste (TEM) le 14 juin. Il est rapporté qu’un prisonnier a été laissé dans chaque quartier pendant le raid et qu’une fouille a été menée pendant 10 heures.
 
Les écrits des prisonniers, des histoires kurdes, des magazines, des livres, des annuaires et des notes d’adresse de leurs familles ont été confisqués. Alors que les quartiers étaient sens dessus dessous, la descente des policiers du TEM a une nouvelle fois révélé le système de torture arbitraire et systématique mis en œuvre dans les prisons.
 

Les détenus condamnés à des peines de moins de 30 ans, qui se voient refuser la libération même si leur peine a été purgée, sont les suivants :

– Mehmet Sarılatın

-Aydin Kudat

-Abdurrahman Güner

– Ali Koç Yıl

– Mustafa Karakaya (8 ans)

– Ejder Dogan (12 ans)

– Abdullah Ok (6 ans) (report 3+3)

-Adem Oktay (12 ans)

Les prisonniers qui ont purgé 30 ans et qui se voient refuser la libération sont les suivants :

– Hakkı Aygün (16 septembre 2023)

– M. Şirin Taşdemir (17 septembre 2023)

– Kadri Akkoç (31 octobre 2023)

– Hasan Öğüt (26 janvier 2024)

– Ali Haydar Elyakut (14 juin 2024)

– Muhuttin Pirinççioğlu (5 juillet 2024)

– Halil Temel (30 ans)

Les prisonniers ont déclaré que la loi ennemie était appliquée contre ceux qui ont purgé leur peine et ne sont pas libérés de prison. Faisant appel à l’opinion publique, les prisonniers et leurs familles ont appelé à la fin immédiate de ces pratiques arbitraires, affirmant qu’ils engageraient une action devant la prison si l’illégalité persistait.

La Commission d’exécution et de révision a été créée par le régime AKP/MHP en 2021. Depuis lors, les prisonniers politiques se sont vu refuser à plusieurs reprises la libération au motif de « l’absence de remords », même après avoir purgé leur peine de prison. Il s’agit d’une attaque directe contre l’identité des prisonniers, car ils sont censés être brisés par le comité.