SYRIE / ROJAVA – Depuis mai dernier, 1 200 personnes, dont des nourrissons, ont été soignées dans le gouvernorat d’Hasakah sous contrôle des forces arabo-kurdes, au nord-est de la Syrie, en raison de la contamination de l’eau. La région d’Hassaké est privée d’eau à cause de la Turquie qui a coupé l’eau de la station d’Alouk depuis octobre 2019.
Selon un bilan publié par l’hôpital national de la ville de Hasakah, environ 1 200 cas de maladies inflammatoires de l’intestin (MII), de diarrhées et de nausées et vomissements ont été enregistrés depuis début mai. 75 pour cent des cas sont des enfants.
Ces cas sont dus à l’eau contaminée qui affecte principalement les enfants et les personnes âgées, a déclaré à North Press Rizgar Khalil, médecin à l’hôpital national géré par l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES).
Khalil a déclaré que les vomissements et la diarrhée peuvent provoquer une déshydratation, en particulier chez les enfants.
Il a ajouté que les 40 lits du département des enfants de l’hôpital sont devenus pleins, de sorte qu’ils ont été obligés d’accueillir les enfants dans les autres départements.
Le médecin a appelé les habitants à respecter les gestes préventifs et la propreté des aliments et des boissons.
Environ un million de personnes à Hassaké dépendent de camions-citernes pour avoir de l’eau potable alors que les forces turques arrêtent de pomper l’eau de la station d’Alouk, dans la campagne de Sere Kaniye (Ras al-Ain), au nord de Hassaké.
La station d’eau d’Alouk, située dans la campagne de Sere Kaniye (Ras al-Ain), au nord de Hasakah, est sous le contrôle de la Turquie et de ses factions d’opposition armée affiliées, alias l’Armée nationale syrienne (SNA), depuis octobre 2019 à la suite d’une opération militaire baptisée « Printemps de la paix » au cours de laquelle la Turquie a occupé Sere Kaniye et Tel Abyad.