La lettre de Leyla Güven délivre une information importante et lance un appel au soutien :
« Nous, les détenus politiques kurdes, nous avons lancé une action pour que cesse la situation d’isolement dans laquelle sont maintenus Abdullah Ocalan et ses trois amis. Eux aussi doivent avoir les mêmes droits que ceux qui sont accordés à tous détenus politiques kurdes . C’est pour protester contre cette situation que nous avons décidé de faire la grève de parloir. Nous refusons d’utiliser nos droits de téléphone de 10 minutes pas semaine. Nous refusons de participer au procès qui est ouvert contre nous et nous refusons de recevoir les députés qui veulent nous rendre visite. Et ce, tant que la situation d’isolement contre Abdullah Ocalan perdurera. Nous vous demandons de nous soutenir pendant ce temps. Mais vous, vous nous avez toujours soutenus. Je vous remercie de nouveau et vous prie de transmettre à tous les démocrates mes salutations et mes amitiés et celles de toutes les amies qui sont avec moi détenues à Sincan. Vive la solidarité entre les peuples ».
Quand on connait l’importance, pour tout détenu, des visites et des conversations téléphoniques, on mesure la détermination et le sacrifice consenti pour faire cesser une situation scandaleuse, insoutenable, infligée à Abdullah Ocalan qui est privé de tout contact extérieur depuis 3 ans. Le dernier remonte très précisément au 25 mars 2021 : une conversation téléphonique de cinq minutes avec son frère, interrompue sans explication par les autorités pénitentiaires turques. On se croirait revenu au Moyen-Age, époque où les monarques pouvaient s’octroyer le droit d’envoyer leurs opposants croupir dans des culs de basse-fosse. Merci d’envoyer des cartes postales aux détenus pour soutenir leur mouvement : peu de mots en turc, le geste suffit. Il sera compris et apprécié.
André Métayer
Via Amitiés kurdes de Bretagne