PARIS – Aujourd’hui, nous avons assisté à un magnifique défilé folklorique kurde donnant le coup d’envoi de la troisième édition du Festival culturel kurde de Paris.
Des centaines de femmes, hommes et enfants vêtus de vêtements traditionnels kurdes ont chanté et dansé pendant le défilé folklorique kurde depuis le centre démocratique kurde de Paris (rue d’Enghien) jusqu’au Carreau du Temple.
Les femmes en tête du défilé folklorique kurde
Les femmes kurdes étaient à la tête du défilé folklorique d’aujourd’hui tandis que des dengbêjs femmes et hommes chantaient des chants de résistance.
Cérémonie d’inauguration au Carreau du Temple
A la fin du défilé folklorique, le public a assisté à la cérémonie d’inauguration du festival culturel kurde dans la prestigieuse salle de spectacle du Carreau du Temple. La cérémonie a débuté par un discours d’accueil présenté par Pia et le coprésident du CDK-F, Sahin Polat. Ensuite, il y a eu la projection du documentaire « YEK » portant à l’écran l’histoire de 3 Kurdes exilé en France et une Franco-kurde qui travaille sur ses origines kurdes.
La soirée s’est poursuivie avec un concert de Def (ou Daf), grand tambour sur cadre caractéristique de la tradition musicale kurde, réunissant trois grands noms de percussionnistes kurdes, dont Neset Kutas. Enfin, le formidable groupe de Govend (danse folklorique) de Paris, Govenda Rojbîn, a exécuté une performance chorégraphique exceptionnelle accompagnée des chants de dengbêj interprétée par le musicien Diyar Mehrovi.
Jusqu’au 1er juin 2024, à travers des concerts, danses folkloriques, des ateliers artistiques, arts pour enfants, des expos ou des dégustations culinaires kurdes, vivez le Kurdistan en région parisienne.
Cette année, le Festival met à l’honneur un photographe kurde de grand talent. Âgé de 28 ans, Merwan Tiryakî est originaire de la région montagneuse de Bingöl (Çewlîg en kurde), au Nord-Kurdistan. C’est en 2016 qu’il a débuté sa carrière de photographe autodidacte. Muni d’un petit appareil photo, il a commencé à capturer les paysages et les scènes de la vie quotidienne dans son village natal. Sa passion pour la photographie, il dit la puiser dans son amour de la nature. Son œuvre reflète le regard tendre et humain qu’il porte sur la société rurale qui l’a vu grandir.
Réfugié en France depuis 2021, le jeune photographe dit vouloir montrer au monde la beauté des paysages humains du Kurdistan et la condition d’un peuple sans État. Nostalgique de son pays, il espère bientôt retourner dans un Kurdistan libre où il pourra poser son regard de photographe sur une société libérée de l’oppression. (Entrée libre)
L’exposition peut être visitée jusqu’au 7 juin