Malgré une interdiction commerciale officielle déclarée par la Turquie contre Israël le 2 mai en raison de « l’aggravation de la tragédie humanitaire en Palestine », le pétrole azerbaïdjanais continue d’être expédié vers Israël depuis le port turc de Ceyhan, comme l’a rapporté dimanche BNE IntelliNews, citant le quotidien financier hébreu Globes.
Le mouvement fonctionne même après que le gouvernement turc a annoncé une interdiction complète du commerce avec Israël, ce qui indique un écart persistant entre la politique officielle et les activités économiques de la Turquie.
L’Azerbaïdjan entretient des liens étroits avec Israël, fournissant d’importants approvisionnements en pétrole via l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan.
Le rapport de bne IntelliNews met en évidence des volumes commerciaux substantiels entre la Turquie et Israël, avec un flux important de biens et de services qui sont économiquement importants pour les deux pays. Cela comprend l’exportation de produits pétroliers d’Israël vers la Turquie et une relation commerciale solide d’une valeur d’environ 6,2 milliards de dollars par an.
Certains signes indiquent que des pressions politiques nationales et internationales influencent les actions de la Turquie, notamment des déclarations de personnalités politiques turques appelant à des réponses internationales plus fermes à la situation à Gaza. Dimanche, le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoğlu, principal rival national du président turc Recep Tayyip Erdoğan, a appelé les pays européens à adopter une position plus ferme contre la guerre en cours à Gaza, remettant en question leur attachement aux valeurs démocratiques.
Pris entre intérêts économiques et pressions politiques, Erdoğan a peut-être cherché un soulagement par l’intermédiaire de l’Azerbaïdjan ; cependant, la marge de manœuvre diminue rapidement.
Par ailleurs, le compte MenchOsint sur X (ancient Twitter) a partagé des « preuves supplémentaires que la prétendue interdiction du commerce avec Israël d’Erdogan n’est pas appliquée ».