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TURQUIE. Les mères du Samedi exigent la vérité dans l’affaire de disparition d’Hüsamettin Yaman

TURQUIE – ISTANBUL – Aujourd’hui, les mères du Samedi qui se rassemblent chaque semaine sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour s’enquérir du sort de leurs proches disparus et assassinés en détention et pour exiger que les auteurs soient poursuivis, ont demandé ce qui est arrivé à Hüsamettin Yaman, un jeune étudiant porté disparu à Istanbul après avoir été arrêté par des policiers le 4 mai 1992.
 
Des mères/personnes de Samedi se sont rassemblées cette semaine sur la place Galatasaray pour s’enquérir du sort de leurs proches disparus et assassinés en détention et pour exiger que les auteurs de ces actes soient jugés. Les mères du samedi ont transporté des œillets et des photographies de leurs proches disparus au cours de leur 997e semaine d’action. Eren Keskin, avocate kurde et coprésidente de l’Association des droits de l’homme (IHD), Musa Piroğlu, membre du Premier ministre du Parti démocratique des peuples (HDP), et l’artiste Kerem Fırtına étaient aux côtés des mères du Samedi pendant leur 997e rassemblement.

Depuis 29 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque

Mères du Samedi est un groupe de militants qui cherchent à connaître le sort de leurs proches disparus en garde à vue dans les années 1980 et 1990 et exigent des comptes pour ces disparitions.

En mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.

Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.

Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.