PARIS – Lors de la manifestation d’aujourd’hui contre l’exécution de Toomaj Salehi*, rappeur condamné à mort par le régime iranien, le médecin kurde d’Iran, Mohsen Sohrabi a prononcé un discours résumant les crimes barbares commis par le régime iranien lors du soulèvement « Jin, jiyan, azadî » (femme, vie, liberté).
Mohsen Sohrabi, qui a été en première ligne pour soigner d’innombrables civils blessés par les forces armées iraniennes pendant les protestations populaires, a demandé aux pays démocratiques à ne pas fermer les yeux sur les meurtres de masse commis dans les pays totalitaires et appelé à mettre fin au régime criminel iranien « qui commet des crimes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran ».
Mohsen Sohrabi a soigné des centaines de civils dans la ville kurde de Sanandaj (Sînê) blessés lors des protestations populaires déclenchées par le meurtres de Jina Mahsa Amini en septembre 2022. Il s’est également rendu dans la ville kurde de Djavanroud le 21 novembre 2022, quand les forces iraniennes ont commis un massacre à Javanrud, dans la province de Kermanchah (Kirmaşan).
Les soins qu’il a prodigués aux blessés civils lui ont valu des menaces dur régime et une arrestation début janvier 2023.
Comme de nombreux autres professionnels de la santé, Mohsen Sohrabi a dû fuir l’Iran il y a plus de six mois. Vivant désormais en France, Sohrabi sert de témoin, mettant en lumière les actions impitoyables des forces de sécurité qui ont impitoyablement coûté la vie aux manifestants.
*L’éminent rappeur kurde de Lorestan, Toumaj Salehi a été condamné à mort par un tribunal révolutionnaire islamique d’Iran pour « propagation de la corruption sur terre ».