IRAN – La militante kurde des droits civiques Khadijeh Mehdipour a été arrêtée par la police des mœurs à la station de métro Nabard de Téhéran le 16 avril pour avoir porté des vêtements non conformes à la charia islamique en vigueur en Iran.
Mehdipour, un ancien prisonnier politique originaire d’Eyvan-e Gharb dans la province d’Ilam et résidant à Téhéran, a été libéré après quelques heures de détention.
Le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN) a appris que des agents de la police des mœurs avaient battu Mehdipour lors de son arrestation et l’avaient transférée dans un centre de détention de la police de la sécurité publique.
Après avoir été détenue pendant plusieurs heures et avoir refusé de prendre le moindre engagement, elle a été libérée sous la menace de poursuites judiciaires.
Mehdipour avait déjà été arrêtée par l’Organisation de renseignement du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) à Ilam, dans la province d’Ilam, le 10 octobre 2021.
Après deux jours d’interrogatoire par cette organisation militaro-sécuritaire, elle a été transférée à la prison centrale de la ville.
Quelques semaines plus tard, la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire islamique d’Ilam, présidée par le juge Parvaneh, a condamné Mehdipour à 20 mois de prison pour « propagande contre l’État », « insulte au fondateur de la République islamique d’Iran » et « insultant les dirigeants [suprêmes] », en vertu de l’article 134 (Loi sur la rectification des peines).
En février 2023, elle a été libérée de la prison centrale d’Ilam dans le cadre d’une amnistie judiciaire.
En juin 2023, dans une autre affaire, la militante a été condamnée à trois mois et un jour de prison par un tribunal d’Ilam pour « publication de mensonges dans le cyberespace dans l’intention de troubler l’opinion publique ».
Mehdipour a ensuite été emmenée à la prison d’Ilam en août 2023 pour purger sa peine et a été libérée après 64 jours.