PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) annonce que Mehmet Kopal, militant kurde sous obligation de quitter le territoire Français (OQTF), a été livré hier à la Turquie où il a été emprisonné immédiatement avec l’accusation d’être membre de « PKK/KCK ».
Dans le communiqué suivant, le CDK-F dénonce l’expulsion des militants kurdes vers la Turquie où ils risquent la prison et/ou la torture pour terrorisme:
Un autre militant kurde livré au régime turc : un déshonneur pour les valeurs de la France
Le Conseil Démocratique Kurde en France exprime sa profonde consternation et condamne fermement l’expulsion le 9 avril 2024 de Mehmet Kopal, militant kurde sous obligation de quitter le territoire Français (OQTF). Cette expulsion, qui survient moins de deux semaines après l’expulsion d’un autre militant kurde, Firaz Korkmaz, résulte d’une collaboration entre les autorités françaises et turques, un comportement inacceptable et contraire aux valeurs humaines fondamentales.
La France, un pays connu pour sa défense des droits de l’homme, a sciemment organisé cette expulsion, pleinement consciente des conséquences inhumaines et des longues années d’emprisonnement qui attendent Mehmet Kopal en Turquie. Les médias turcs, se félicitant de cette expulsion, révèlent une coopération étroite et préparée de longue date entre la France et la Turquie, ce qui soulève de grandes inquiétudes.
Nous dénonçons les efforts des milieux anti-kurdes au sein de l’appareil étatique français, qui exploitent la nouvelle loi sur l’immigration pour servir leurs intérêts obscurs avec la Turquie, au détriment des Kurdes. Ces pratiques, incluant le retrait de statuts, le gel des avoirs, et les nombreuses expulsions, constituent un acharnement déplorable et laissent une tache indélébile dans l’histoire de la France. Cette politique anti-kurde menace de détériorer gravement les relations franco-kurdes et d’impacter négativement nos intérêts communs.
Nous sommes particulièrement alarmés par les informations concernant une possible expulsion imminente de Serhat Gultekin, un autre militant kurde sous OQTF, qui risque également un traitement inhumain et une lourde peine de prison en Turquie.
Face à ces injustices, nous ne pouvons demeurer silencieux. Nous exigeons des autorités françaises qu’elles mettent immédiatement fin à ces pratiques contraires aux droits humains et aux principes de la République. Nous appelons à la solidarité internationale et à l’action urgente pour protéger les droits et la sécurité des militants kurdes en France. Le Conseil Démocratique Kurde en France reste engagé dans la lutte pour la justice et les droits humains, et ne tolérera aucune autre expulsion de militants Kurdes vers la Turquie. »