Selon le site kurde Lekolin, les autorités turques ont tenu une réunion secrète en janvier avec le régime syrien à la frontière de la Turquie/Syrie.
Selon les informations de Lekolin, une réunion secrète a eu lieu les 20 et 21 janvier 2024 entre une délégation du régime syrien et une délégation de l’État turc occupant dans la région de Kesab, à la frontière syro-turque.
Pendant la réunion secrète tenue sous la supervision de la Russie, les deux parties auraient parlé de la manière dont les décisions prises lors des pourparlers d’Astana seraient mises en pratique et quelles décisions n’étaient pas encore mises en œuvre.
Selon Lekolin, les points suivants ont été discutés pendant la réunion:
– Remettre certaines zones de la ville d’Idlib au régime syrien afin d’assurer la sécurité et le contrôle de la région.
– La délégation syrienne a demandé à l’État turc occupant de préparer un rapport explicatif sur ses attaques sur le territoire syrien, d’échanger des informations importantes sur la lutte contre le terrorisme et de déployer des efforts communs pour renvoyer les réfugiés syriens dans leurs villes.
– Encore une fois, on a appris que le régime syrien avait demandé à l’État turc occupant de restituer les captifs syriens de haut rang qui lui étaient affiliés en signe de bonne volonté et que les deux parties devaient s’informer mutuellement lors de l’échange de prisonniers.
– L’État turc occupant a pris pour cible les infrastructures des régions d’administration autonome, en particulier les régions pétrolières, ces derniers mois, et ses groupes de gangs ont également pris pour cible des dizaines d’installations de services et d’institutions civiles dans les régions contrôlées par le gouvernement de Damas.
– Le régime a également exigé des explications sur les bombardements de l’État turc occupant sur les zones contrôlées par la Syrie, affirmant que cela augmentait la détresse des Syriens et ne permettait pas de mettre fin à la guerre entre les parties concernées.
-La délégation syrienne a souligné que toutes les parties doivent arrêter la guerre, réduire les difficultés de vie des populations des zones touchées et travailler pour elles. Il a également déclaré que le retour des prisonniers est un droit humain qui doit être respecté sans condition.
– Les exigences de la délégation syrienne ne se sont pas limitées à cela, elles ont exigé que la partie turque livre certains dirigeants de la soi-disant « opposition » résidant en Turquie.
-En réponse à cette demande, l’État turc occupant a demandé lors de la réunion au comité du renseignement du régime syrien d’adopter une position ferme selon laquelle le régime ne devrait jamais s’engager dans des activités de renseignement avec l’administration autonome et ne pas être proche les uns des autres. Il a également été demandé que les sensibilités de la région soient prises en compte et qu’une action commune soit entreprise contre la propagation du Mouvement pour la liberté sur les terres syriennes et turques.
– Lors de cette réunion secrète, le partenaire du régime syrien (la Russie) a tenté de se présenter comme la partie essayant de résoudre les problèmes entre la Syrie et l’État turc occupant et d’assurer la stabilité dans la région.
-La délégation turque occupante a confirmé l’importance des relations bilatérales basées sur l’intérêt mutuel et la satisfaction entre les deux pays.
– L’État turc occupant a déclaré que la présence des Syriens sur leurs terres devait être réduite et que leurs attaques, qui atteignent le niveau de criminalité, contre le peuple turc, qui embrasse le peuple syrien, devraient être limitées.
Nul ne doute que pendant la rencontre, on a également parlé des plans pour anéantir le Rojava où la Turquie commet des carnages régulièrement.