Hamid Akh, un défenseur kurde des droits humains réfugié en Allemagne est décédé hier. Il a été victime d’une crise cardiaque à son domicile en Allemagne après avoir quitté l’Iran, sous la pression des institutions de sécurité, où il résidait depuis plusieurs mois. Aux côtés de sa famille, il a défendu avec diligence les droits civiques des citoyens au cours des dernières années, avec responsabilité et engagement sans faille, écrit l’ONG Hengaw avec qui il avait collaboré.
Selon l’ONG Hengaw, dans la soirée du mercredi 21 février 2024, Hamid Akh, un militant civil bien connu de Sanandaj (Sînê), a subi une crise cardiaque à son domicile en Allemagne et est décédé à premières heures d’aujourd’hui.
Hamid Akh milite depuis de nombreuses années en faveur des droits civils et culturels du peuple kurde. En raison de son militantisme, il a été convoqué à plusieurs reprises par les institutions de sécurité de Sanandaj et a fait l’objet de pressions et de menaces.
Au début du printemps de l’année dernière, ce militant civil et sa famille ont fui l’Iran pour l’Allemagne par nécessité, après avoir fait face à une pression accrue de la part des institutions de sécurité. Leur départ a été motivé par leur participation active aux cérémonies d’enterrement des manifestants tués lors du mouvement Femmes, Vie, Liberté (Jin, Jiyan, Azadi) à Dehgolan, Sanandaj, Saqqez et Bukan. De plus, deux jours après l’arrestation massive de près de 30 membres des familles de manifestants tués au Kurdistan sur la route de Saqqez à Bukan, Hamid Akh, avec sa femme et ses deux enfants, ont quitté l’Iran pour sauver leur vie.
La famille a joué un rôle important dans le mouvement Femmes, Vie, Liberté ainsi que dans les manifestations et grèves des travailleurs culturels de Sanandaj. Leurs activités ont donné lieu à des poursuites judiciaires de la part des institutions de sécurité de la République islamique d’Iran.
Dans sa dernière publication sur Instagram, Hamid Akh a exhorté la population à boycotter les élections législatives en republiant une vidéo illustrant les crimes commis par le CGRI en novembre 2022 à Javanroud.
Les membres et collègues de l’Organisation Hengaw expriment leurs profonds regrets et leurs condoléances à la famille et aux amis de Hamid Akh à l’occasion de son décès. (Hengaw)