IRAN / ROJHILAT – Mohammed Khezrnejad est un religieux du Kurdistan oriental arrêté pour avoir critiqué la cruauté du régime iranien pendant l’enterrement d’un manifestant tué lors des manifestations « Jin, Jiyan, Azadi » (Femme, Vie, Liberté). Il a été condamné à mort à cause des aveux obtenus sous la torture.
Mohammad Khezrnejad, une personnalité religieuse kurde éminente de Bukan, a été condamné à mort par le système judiciaire iranien pour « corruption sur terre », dans le cadre de son implication dans le mouvement « Jin, Jiyan, Azadi » (Femme, Vie, Liberté).
Selon les informations reçues par l’ONG Hengaw, le religieux de 45 ans a également été condamné à 15 ans de prison pour « atteinte à l’intégrité territoriale et à l’indépendance du pays », et à un an d’emprisonnement supplémentaire pour « propagande contre le régime ». Le verdict a été rendu par la troisième branche du tribunal révolutionnaire islamique iranien d’Ourmia, présidée par le juge Reza Najafzadeh.
Le procès de Mohammad Khezrnejad, qui s’est déroulé par vidéoconférence, l’a vu privé du droit à une représentation juridique. Des sources proches de sa famille ont révélé que le verdict était uniquement basé sur des rapports du ministère iranien du Renseignement, sans aucune possibilité pour l’imam de présenter sa défense.
Le calvaire a commencé le samedi 19 novembre 2024, lors du mouvement Jin, Jiyan, Azadi, lorsque Mohammad Khezrnejad et son fils Yaser Khezrnejad ont été arrêtés à leur domicile par les forces de renseignement iraniennes. Ils ont enduré 100 jours de conditions de détention difficiles, notamment des actes de torture et des aveux forcés. Si son fils a finalement été libéré, Mohammad Khezrnejad est resté incarcéré.
Son arrestation est intervenue peu de temps après avoir prononcé un discours à la mosquée Bukan Eftekhari lors d’une cérémonie de commémoration d’Asad Rahimi, martyr du mouvement Jin, Jiyan, Azadi. Dans son discours, Mohammad Khezrnejad a critiqué la gestion des manifestations par le gouvernement iranien, ce qui a conduit à son arrestation et à ses persécutions judiciaires.
Cette affaire met en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés les militants et les personnalités religieuses qui militent en faveur du changement en Iran, soulignant la nécessité d’une attention internationale pour protéger les droits humains et garantir un traitement équitable au sein du système judiciaire.