IRAK / SHENGAL – Hier, les familles yézidies ont inhumé les ossements de 41 victimes du génocide yézidi dans les villages de Qani, Hardan et Kocho. Ces cérémonies nous rappellent l’impact durable du génocide sur la communauté yézidie.
L’impératif urgent d’exhumer, d’identifier et de rendre les victimes à leurs familles souligne la nécessité d’une guérison collective. Fournir un lieu de repos approprié aux défunts permet aux survivants de commencer leur voyage vers le réconfort. (Via Free Yezidi Foundation)
L’Irak a commencé à travailler à l’ouverture de charniers le 15 mars 2019, sous la supervision des Nations Unies. Toutefois, seuls 55 charniers ont été ouverts jusqu’à présent. Les ossements de 1 032 personnes assassinées ont été retrouvés dans les fosses communes ouvertes jusqu’à présent.
L’Irak a pu remettre à leurs familles les corps de 242 citoyens yézidis, dont l’identité a été déterminée grâce à des tests ADN. L’Institut médico-légal de Bagdad abrite les corps de 790 personnes, dont l’identité devrait être établie grâce aux tests ADN.
Mercredi, les corps de 41 Yézidis, dont l’identité a été établie après la réalisation de tests ADN, ont été enterrés à Shengal.
Des administrateurs et des membres de l’administration autonome de Shengal ainsi que de nombreux Yézidis ont assisté à trois cérémonies distinctes organisées dans les villages de Qinê, Herdan et Koço.
Le génocide yézidi
Le 3 août 2014, DAECH (l’Etat islamique -EI) a commis un génocide à Shengal en massacrant et en capturant des milliers de Kurdes yézidis. Pour les Yézidis, cette attaque était la 74ème campagne génocidaire visant les Yézidis à cause de leurs croyances millénaires.