TURQUIE – L’augmentation du nombre de victimes militaires dans les zones de combats contre la guérilla kurde à entraîné l’interdiction d’utilisation des smartphones par les soldats turcs. Le gouvernement turc préfère interdire les smartphones des soldats alors que ce sont les armes qu’il faut faire taire et apporter une réponse pacifique à la question kurde, dont les politiques belliqueuses turques ont fait des dizaines de milliers de morts et d’arrestations depuis les années 1980.
En réponse aux risques de sécurité accrus et à la récente augmentation du nombre de victimes militaires, le ministère turc de la Défense nationale a interdit l’utilisation de smartphones par les soldats dans les zones opérationnelles.
Le ministère turc de la Défense nationale a interdit l’utilisation de smartphones par les soldats dans les zones opérationnelles, une décision qui intervient dans un contexte de préoccupations croissantes en matière de sécurité et d’augmentation des pertes militaires contre les forces de guérilla kurde. L’interdiction cible spécifiquement l’utilisation de smartphones dotés de capacités de caméra dans les zones d’opérations et de combat.
Selon le ministère, cette décision a été prise en réponse aux vulnérabilités posées par l’utilisation des smartphones dans ces zones. « Avant d’être déployé dans les zones d’opérations, le personnel suivra une formation de sensibilisation aux besoins de communication, à l’utilisation des médias sociaux et aux impacts négatifs potentiels de l’utilisation d’appareils, de systèmes et d’applications », précise le communiqué du ministère.
L’interdiction est une réaction à des incidents au cours desquels l’utilisation de smartphones par des soldats dans des zones opérationnelles a compromis la sécurité. De telles violations incluent le partage d’informations sensibles sur les réseaux sociaux, mettant potentiellement en danger les opérations et les vies. Le communiqué du ministère prévient : « Des sanctions sévères seront imposées aux membres du personnel surpris en train de partager du contenu qui constitue un crime en violation des réglementations et ordonnances en vigueur. »
En outre, l’annonce du ministère intervient dans un contexte de tempête politique en Turquie, suite aux récents affrontements avec les combattants du PKK. Le Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), pro-kurde, s’est prononcé en faveur d’une résolution pacifique de la question kurde au milieu de ces tensions croissantes. Le coprésident Tuncer Bakırhan a souligné la nécessité d’une résolution pacifique pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines et l’importance de résoudre la question kurde pour la paix régionale.
L’ancien nationaliste turc et désormais pacifiste Yannis Vasilis Yaylalı et le journaliste Erk Acarer ont exprimé de vives inquiétudes quant aux raisons qui sous-tendent les déploiements militaires dans des conditions hivernales dangereuses, faisant partie des calcules politiques liées aux prochaines élections.