TURQUIE – Presqu’au même moment où le gouvernement turc interdisait aux soldats d’utiliser leurs smartphones dans les zones de combats avec la guérilla kurde, Erdogan a dévoilé sur les réseaux sociaux les images de hauts cadres des services secrets turcs (MIT). Après le tollé provoqué, il les a supprimées, en vain. Les photos circulent partout. Il ne lui reste plus qu’à remplacer toutes ces têtes par des nouvelles (sarcasme).
La révélation par le président turc Recep Tayyip Erdoğan de l’identité de hauts responsables du renseignement a déclenché un tollé général et un rappel des règles strictes en place pour protéger l’identité des agents du renseignement. Suite aux réactions négatives, les comptes d’Erdoğan et du ministre de la Justice Yılmaz Tunç ont été rapidement modifiés pour supprimer les photos controversées.
La participation du président turc Recep Tayyip Erdoğan aux célébrations du 97e anniversaire de l’Organisation nationale du renseignement (MİT) a provoqué un tollé, car des photos de l’événement partagées sur le compte d’Erdoğan sur la plateforme de médias sociaux X ont révélé les visages des personnes présentes, y compris de hauts responsables du MIT.
Cette révélation a suscité une vague de critiques de la part des utilisateurs des réseaux sociaux, rappelant les réglementations strictes en matière de divulgation d’informations relatives aux services de renseignement du pays. Selon la loi, révéler l’identité de personnes liées au MIT est passible de deux à huit ans de prison.
Cette disposition légale a été particulièrement appliquée en 2020, conduisant à l’ arrestation de six journalistes pour avoir couvert les membres du MIT ayant perdu la vie en Libye. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Süleyman Soylu, a défendu ces arrestations en soulignant l’existence de secrets d’État et « une compréhension de la sécurité nationale ».
En réponse aux réactions négatives, des modifications ont été rapidement apportées au contenu partagé, certaines photos étant supprimées de la publication sur le compte d’Erdoğan. Le ministre turc de la Justice, Yılmaz Tunç, qui avait également publié un contenu similaire, a imité l’action en supprimant les photos de son compte sur les réseaux sociaux.