PARIS – Il y a un an tout juste, un attentat terroriste ciblant le centre kurde de la rue d’Enghien, dans le Xe arrondissement de Paris, coûtait la vie à Emine Kara (Evîn Goyî), une responsable du Mouvement des femmes kurdes, au chanteur Mehmet Şirin Aydın (Mîr Perwer) et le retraité Abdurrahman Kizil. L’assassin William Malet avait délibérément pris pour cible le centre culturel kurde environs 10 ans après le triple meurtre des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez par un agent turc près de la Gare du Nord, toujours dans le Xe arrondissement de Paris.
Le Congrès de la société démocratique du Kurdistan en Europe (KCDK-E) et le Mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E) coorganisent les manifestations de ce samedi 23 décembre dans plusieurs villes de France.
Evîn Goyî (Emine Kara) est née dans le village de Hilal dans le district de Qileban de la région Botan du Kurdistan de Bakur. Elle rejoint les rangs du PKK en 1988 et lutte contre le groupe terroriste misogyne DAECH. Elle a vaincu l’État islamique à la tête de la révolution du Rojava et a été blessée dans cette guerre.
L’artiste Mir Perwer et le militant Abdurrahman Kızıl ont été tués avec Evîn Goyi, membre du conseil exécutif du KCK, lors du massacre qui a eu lieu à Paris le 23 décembre 2022.
Elle a dirigé les communes et les assemblées
Cahid Hesen, qui a rencontré Evîn Goyî en 2011 au Kurdistan du Sud (Başûr), a déclaré : « En 2011, j’ai eu la chance de rencontrer Heval Evîn, quoique brièvement. Au cours des premiers mois de 2016, nous étions dans la même région du Kurdistan du Rojava et avons participé à la même administration. Il ne fait aucun doute que Heval Evîn a joué un rôle de premier plan dans la révolution du Rojava au nord et à l’est de la Syrie. Elle a réalisé des activités pour les communes et les assemblées du TEV-DEM. »