Les sœurs Mirabal ont été sauvagement assassinées le 25 novembre 1960 pour avoir lutté contre la dictature Trujillo en République dominicaine. En 1993, l’Assemblée générale des Nations Unis a adopté une résolution pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et en 1999, elle a proclamé le 25 novembre « journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ». Retour sur le destin extraordinaire de ces trois femmes surnommées « les papillons ».
Patria Mercedes, María Argentina Minerva, Antonia María Teresa, surnommées « Las Mariposas » (Les papillons) étaient trois sœurs d’une famille riche engagées dans le mouvement clandestin de lutte contre la dictature de Rafaël Trujillo.
En 1930, Rafael Leonidas Trujillo s’empare du pouvoir en République dominicaine lors d’un coup d’État militaire. Il est d’abord devenu président par le vote populaire, puis a refusé de céder son siège et a dirigé le pays en dictateur pendant 31 ans avec le soutien des États-Unis, de ses proches et de la bourgeoisie. Il a fait emprisonnés, torturés ou éliminer ses opposants et plongé son propre peuple dans la faim et la misère.
Filles de riches commerçants dominicains, les sœurs Mirabal sont nées à Ojo de Agua, dans la commune de Salcedo, qui appartenait alors à la province d’Espaillat. Leur destin bascule le jour où la famille et leurs filles sont invitées au Palais du Gouvernement pour une fête organisée en l’honneur du dictateur Trujillo qui est ébloui par la beauté de Minerva Mirabal. Cette dernière refusera les avances de Trujillo qui punira toute la famille: les parents, les sœurs, leurs conjoints et des camarades de lutte.
Malgré les pressions du régime, les sœurs Mirabal ont continué la lutte contre la dictature, même si cela leur a couté la vie. En effet, le 25 novembre 1960, au retour d’une visite à leurs maris emprisonnés à Puerto Plat, les sœurs Patria, Minerva et María Tereza Mirabal ont été capturées, violées et assassinées à coups de machette. Leurs bourreaux ont mis leurs corps dans le véhicule qui a ensuite été jeté du haut d’un précipice qui bordait la route afin de faire croire à un accident de la route.
C’est ce 25 novembre qui sera choisi plus tard par l’ONU comme Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et célébré chaque année à travers le monde.