IRAN – Neuf prisonniers aurait été exécuté hier dans la prison Ghezel Hesar à Karaj, à l’ouest de la capitale Téhéran. Entre 2012 et 2023, plus de 5 000 personnes, dont au moins 57 enfants, ont été exécutées ou condamnées à mort en Iran. La majorité des personnes exécutées appartiennent aux minorités ethniques et relieuses persécutées (kurdes, baloutches, arabes, yarsans…)
Les exécutions ont eu lieu mercredi matin, les prisonniers faisant face à diverses accusations, notamment de meurtre, d’infractions liées à la drogue et de vol à main armée.
Parmi les prisonniers exécutés, deux ont été identifiés comme étant Bahman Fat’hollahzadeh et Rasoul Teimouri, emprisonnés pour des accusations liées à la drogue.
Ce qui ajoute à la gravité de la situation est que l’exécution des prisonniers n’a pas été officiellement annoncée par les autorités pénitentiaires ou les organisations responsables, les qualifiant d’« exécutions secrètes », comme le rapporte l’agence de presse américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA).
Des exécutions collectives ont déjà été documentées dans la prison Ghezel Hesar à Karaj, notamment l’exécution de six prisonniers le jeudi 1er novembre et l’exécution de 10 prisonniers le 18 octobre.
Simultanément, l’ONG kurde Hengaw a signalé l’exécution d’un autre prisonnier dans la prison de Kermanshah (Kirmaşan) située dans l’ouest de l’Iran. Il a été identifié comme étant Farhad Aghaie, 32 ans, qui avait déjà été condamné à mort pour meurtre.
Suite à la modification de la loi sur le contrôle des drogues en 2017, sous la pression internationale, le nombre d’exécutions liées à la drogue en Iran a diminué pour atteindre une moyenne de 26 cas par an. Cependant, en 2021, la tendance s’est inversée, entraînant une augmentation notable du nombre de ces exécutions.
Le récent rapport d’Amnesty International indique qu’entre le 1er janvier 2012 et le 31 juillet 2023, plus de 5 000 personnes, dont au moins 57 enfants, ont été exécutées ou condamnées à mort en Iran.